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Parlement

Limogeage de Batho: réponses du gouvernement aux députés

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Lors des traditionnelles questions au gouvernement, les députés sont revenus, ce mercredi après-midi à l'Assemblée nationale, sur la démission de la ministre de l’Écologie.

Après la démission expresse du gouvernement de Delphine Batho de son poste de ministre de l'Ecologie, les questions des députés au gouvernement étaient attendues, ce mercredi, à l'Assemblée nationale. Jean-Marc Ayrault a dû répondre à des questions sur ce départ de la part de l'opposition et des écologistes.

"Un problème politique"

"L'écologie n'est pas une variable d'ajustement du gouvernement", a indiqué Jean-Marc Ayrault, interpellé par le député UMP de Haute-Savoie Martial Saddier. Cet élu de Haute-Savoie venait de présenter le limogeage de Delphine Batho comme "un acte de faiblesse".

"La parole est totalement libre, le débat est libre. Mais quand la décision est prise s'impose la solidarité gouvernementale", a rétorqué le Premier ministre.

Il a tenu à souligner qu'il gardait à son ex-ministre de l'Ecologie "tout son respect" et "son estime", mais que sa prise de position sur le projet de budget posait "un problème politique, un problème de cohérence", raison pour laquelle il avait demandé à François Hollande sa démission.

"Les engagements du Président seront tenus"

Barbara Pompili, chef de file des députés écologistes, a ensuite pris la parole: "Nous sommes prêts à agir, nous attendons vos réponses et nous attendons des actes", a-t-elle indiqué, rappelant les points sur lesquels les écologistes seront attentifs: fiscalité verte, énergies renouvelables, interdictions de l'exploitation des gaz de schiste, fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim...

"L'écologie n'est pas une contrainte mais une chance pour la France et un défi", a répondu Jean-Marc Ayrault. "Les engagements du Président seront tenus, malgré les contraintes budgétaires. Y aura-t-il une réforme de la fiscalité dans un sens plus écologique? Oui", a-t-il promis, avançant la date de 2014.

"Soyez plus modeste, monsieur le député Borloo!"

Une troisième question sur le sujet a été posée pour l'UDI par Jean-Louis Borloo, ancien ministre de l'Ecologie, qui a regretté que de nombreux budgets liés à l'environnement soient "en berne".

Jean-Marc Ayrault a repris l'expression pour railler le bilan de la droite au gouvernement. "Soyez un peu plus modeste, un peu plus humble!", s'est-il emporté. "J'annoncerai un plan d'investissements la semaine prochaine", a indiqué le Premier ministre.

E. M. et V. D. et M.T.