INFO BFMTV. Gabriel Attal propose un "pacte d'action" aux partis de l'Assemblée sauf au RN et à LFI

Deux jours après la fin des JO, la trêve politique est bel et bien terminée. Dans une lettre adressée à tous les chefs de partis politiques de l'Assemblée nationale, excepté le Rassemblement national et La France insoumise, Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire et chef de file des députés Ensemble pour la République, appelle à une coalition parlementaire.
Objectif: "Trouver une nouvelle voie à l'Assemblée nationale, par le dialogue et le dépassement des clivages habituels", écrit Gabriel Attal.
Six ou sept grand chantiers évoqués
Cette lettre, s'adresse à tous les présidents des groupes parlementaires. Laurent Wauquiez (Droite Républicaine), André Chassaigne (Gauche Démocrate et Républicaine), Cyrielle Chatelain (groupe Ecologiste et Social), Stéphane Lenormand (groupe Liot) et enfin, Boris Vallaud (groupe Socialistes et apparentés).
Le Premier ministre démissionnaire demande à ces derniers de "revenir à l'essentiel: le quotidien des Français, les urgences du pays et la préparation de l'avenir."
Pour cela, le député des Hauts-de-Seine fixe six grands chantiers sur lesquels travailler: le rétablissement des comptes publics et le renforcement de la souveraineté économique, la défense des valeurs, de la laïcité et le renouveau des institutions.
Mais aussi la qualité de vie des Français avec le pouvoir d’achat, le logement et le travail, l'environnement et la sécurité. Et enfin, les services publics, avec au premier rang l’éducation et la santé.
"Je me tiens, avec l'ensemble de mon groupe, à votre disposition pour échanger sur ces priorités", conclut Gabriel Attal. Même s'il admet qu'il sera difficile de "s'entendre sur tout", l'élu demande de "surmonter" les désaccords.
Une autre lettre envoyée aux présidents de partis
Dans le même temps, une autre lettre est partie depuis le camp présidentiel. Cette fois-ci écrite par Stéphane Séjourné, secrétaire général du parti Renaissance, elle s'adresse aux responsables des partis politiques. Tout en excluant une nouvelle fois le Rassemblement national et La France insoumise
Parmis les déstinataires, François Bayrou (MoDem), Xavier Bertrand (président des Hauts-de-France), Bernard Cazeneuve (La Convention), Olivier Faure (Parti socialiste), Raphaël Glucksmann (Place publique), Laurent Hénart (Parti radical), Hervé Marseille (Union des Démocrates et indépendants), Hervé Morin (Nouveau centre), Edouard Philippe (Horizons), Bruno Retailleau (Les Républicains au Sénat), Fabien Roussel (Parti communiste français) et enfin, Marine Tondelier (Europe écologie les verts).
Si les propos introductifs reprennent à l'identique ceux de Gabriel Attal, Stéphane Séjourné dresse lui une liste de sept grands chantiers. Dans sa lettre, le ministre des Affaires Étrangères ajoute comme priorité "la souveraineté militaire".
Dans les grandes lignes, les propositions faites par le camp présidentiel prévoient de redresser les comptes publics, consolider et assurer la défense nationale, soutenir les agriculteurs, protéger la laïcité, améliorer le pouvoir d'achat, poursuivre la planification écologique... Mais aussi sur la sécurité en évoquant plus de présence sur le terrain, mieux maîtriser l'immigration.
Pour Stéphane Séjourné, cette lettre "témoigne d'une volonté d'ouverture du groupe Ensemble pour la République et de l'esprit de responsabilité qui est le nôtre", explique-t-il. Dans un moment que l'élu qualifie de "crucial" pour le pays.