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Baisse du nombre d'élus locaux: "la surprise du chef" pour Larcher

Gérard Larcher invité de BFMTV et RMC le 18 juillet 2017

Gérard Larcher invité de BFMTV et RMC le 18 juillet 2017 - BFMTV

Gérard Larcher, le président du Sénat, a estimé ce mardi que "la chance de la France" était "sa trame de 550.000 élus locaux", regrettant l'annonce de leur réduction par le locataire de l'Élysée la veille.

Gérard Larcher, le président du Sénat, était ce mardi matin l'invité de BFMTV et RMC. Il est revenu sur les annonces faites la veille par Emmanuel Macron lors de la conférence nationale des territoires. Le président de la République a demandé aux élus locaux plus d'économies que prévues, 13 milliards d'euros d'ici 2022 contre 10 annoncés pendant la campagne, et leur a annoncé qu'il souhaitait réduire leur nombre.

"C'était la surprise du chef"

"Ça, c'était plutôt la surprise du chef", a glissé Gérard Larcher. S'il "y a des points sur lesquels on est d'accord", le sénateur LR des Yvelines a cependant critiqué les propos du locataire de l'Élysée. "La chance de la France, c'est sa trame de 550.000 élus locaux".

Alors que le sénateur LR François Baroin et président de l'Association des maires de France a estimé qu'on "ne peut pas s'essuyer une nouvelle fois les pieds sur les collectivités locales", a-t-il déclaré après les annonces d'Emmanuel Macron, Gérard Larcher a quant à lui appelé à "une vraie réflexion sur les finances des collectivités territoriales", "à travailler ensemble" et à la prise de décisions "de manière collective".

"Avant qu'on s'essuie les pieds, on va essayer de discuter."

Les soldats ne sont pas "la variable d'ajustement"

L'ancien ministre du gouvernement de Dominique de Villepin a cependant regretté la future baisse de la taxe d'habitation, qui représente 36% des ressources des communes. "J'ai peur que tout cela pèse très lourd sur les épaules des classes moyennes." L'élu s'est également interrogé sur la "pérennité" des compensations qui seraient proposées aux municipalités en remplacement de cette taxe.

Gérard Larcher a également évoqué les tensions entre Emmanuel Macron et le chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers. "C'est à eux de s'expliquer, et je ne vais pas interférer", a estimé Gérard Larcher. Les deux hommes doivent se rencontrer mercredi matin. Mais il a ajouté: "On demande toujours plus à l'armée, on ne peut pas donner moins. La réalité, c'est qu'on leur demande d'être en opération extérieure au Mali, au Moyen-Orient" et sont aussi mobilisés sur l'opération sentinelle. "Il faut donner des crédits pour nos soldats." Et a conclu:

"Ils ne peuvent pas eux non plus être la variable d'ajustement."

Céline Hussonnois-Alaya