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"On a joué contre la France": Darmanin dénonce "des alliances contre-nature" après le rejet de la loi immigration

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Le ministre de l'Intérieur a déploré ce mardi 12 décembre "des alliances contre-nature" et "la politique politicienne" des oppositions, mais a fait part de sa forte volonté de porter son texte jusqu'au bout.

Un matin de défaite. En visite ce mardi matin dans un commissariat de Maisons-Alfort dans le Val-de-Marne, au lendemain du vote par l'Assemblée nationale d'une motion de rejet concernant son texte de loi sur l'immigration, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est revenu sur les événements de ces dernières heures.

Selon lui, les oppositions, en votant cette motion, ont voulu "faire un coup" et "ont joué contre la France, contre ses fonctionnaires."

"Je regrette profondément que nous perdions du temps pour protéger les Français", a-t-il dit, dénonçant également "la politique politicienne" de ses opposants et des "alliances contre-nature." "Je pense que le rôle des députés est de débattre et de légiférer, ils n’ont pas voulu le faire", martèle-t-il.

Lors de cette prise de parole, ce dernier a particulièrement visé le Rassemblement national de Marine Le Pen qui a montré "son cynisme absolu" alors que le texte présenté était "le plus dur présenté par un gouvernement depuis que la Ve République existe."

"Après avoir voulu débattre incessamment de l'immigration, le Rassemblement national a fait ce qu'il sait faire finalement. C'est un parti d'opposition qui n'est pas prêt à gouverner ni prendre des mesures. Il préfère les problèmes aux solutions", tacle-t-il.

"J'ai le sens de l'honneur"

Toutefois, Gérald Darmanin a également fait montre de la plus grande détermination afin de faire passer ce texte qui contient "des mesures importantes", "plébiscitées" par les Français.

Ainsi, contre "l'immigration irrégulière" et la "délinquance des étrangers", il a exigé que des "mesures de fermeté" soient "adoptées d'ici la fin de l'année. "Je me battrai jusqu'au dernier moment pour l'obtenir", a-t-il prévenu.

En ce qui concerne son cas personnel, il a présenté sa démission qui a été refusée par le président de la République Emmanuel Macron, le ministre juge cette démarche "normale."

"J’ai le sens de l’honneur et des responsabilités, je prends le Parlement au sérieux. Le président a souhaité que je continue ma mission dès ce matin. J’ai continué et rien ne m’empêchera de vouloir apporter les moyens nécessaires aux policiers et gendarmes sous ma responsabilité", a-t-il terminé.
https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV