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Politique

Octogénaire brûlée et poignardée: Wauquiez affirme que la République "n'a pas su la protéger"

Le chef des Républicains Laurent Wauquiez, le 4 décembre 2017 à Lille lors de sa campagne pour obtenir la présidence du parti.

Le chef des Républicains Laurent Wauquiez, le 4 décembre 2017 à Lille lors de sa campagne pour obtenir la présidence du parti. - Denis Charlet - AFP

Le président Les Républicains Laurent Wauquiez a affirmé ce mercredi que la République "n'a pas su protéger" Mireille Knoll. Il estime que le débat sur l'antisémitisme est "esquivé" par le gouvernement.

Le président des Républicains Laurent Wauquiez a affirmé ce mercredi que la République n'avait "pas su" protéger Mireille Knoll, l'octogénaire juive assassinée à Paris, se refusant à commenter le refus du Crif de voir FN et LFI participer à la marche blanche en sa mémoire.

"Antisémitisme nourri par l'intégrisme islamiste"

"La République n'a pas su la protéger", a déploré Laurent Wauquiez sur franceinfo. "Ma conviction, c'est qu'il y a depuis trop longtemps un nouvel antisémitisme nourri notamment par l'intégrisme islamiste qui s'est installé dans notre pays".

"Notre pays a connu de l'antisémitisme et ça n'a pas été à son honneur, mais le nouvel antisémitisme qui est en train de s'installer est terrible", a-t-il ajouté.

Pas de "jugements" sur la décision du Crif

Interrogé sur la position du président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Francis Kalifat, opposé à la présence des Insoumis et du Front national à la "marche blanche" en mémoire de Mireille Knoll, Laurent Wauquiez a indiqué qu'il ne se "permettrait pas de commentaires".

"Ce sont eux les organisateurs, je sais qu'il y a eu un débat en interne, je souhaite le respecter. Je pense qu'il y a en ce moment suffisamment d'émotion dans la communauté juive pour qu'on ne se permette pas d'avoir des jugements".

"Ce qui m'interpelle, moi, c'est la montée des actes antisémites", a -t-il poursuivi. "Pour moi, le débat qui compte, et celui-là je refuse qu'il soit à nouveau esquivé, c'est cette question de la montée du racisme et de l'antisémitisme (...) Je pense qu'il est d'une toute autre ampleur que la question de savoir qui participe et qui n'a pas le droit de participer".

M. F. avec AFP