Nathalie Kosciusko-Morizet candidate à la présidence de l'UMP

Nathalie Kosciusko-Morizet a décidé de briguer la présidence de l'UMP pour offrir une alternative "apaisée" à la guerre des chefs entre Jean-François Copé et François Fillon. L'ancienne ministre de l'Ecologie a choisi d'annoncer cette candidature dans une - -
PARIS (Reuters) - L'ancienne ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé samedi qu'elle briguerait la présidence de l'UMP pour offrir une alternative "apaisée" à la guerre des chefs entre Jean-François Copé et François Fillon.
Elle a choisi d'annoncer cette candidature dans une interview à deux quotidiens régionaux -Nice Matin et Corse Matin. Elle y précise qu'elle lancera la semaine prochaine sa campagne pour recueillir les 8.000 parrainages nécessaires.
Elle a dit à Reuters avoir retiré d'une tournée des fédérations de l'UMP la conviction qu'il y avait "un grand désarroi" au sein du parti face à la "bataille de personnes" opposant son secrétaire général et l'ex-Premier ministre.
"J'ai la conviction que les militants sont prêts à accueillir une solution alternative", explique l'ex-porte-parole de campagne du président-candidat Nicolas Sarkozy, battu lors de l'élection présidentielle du printemps dernier. "Moi, j'ai envie de leur proposer quelque chose d'un peu plus apaisé."
"Ce n'est pas contre les uns ou contre les autres. D'ailleurs on ne m'entendra pas dire des choses désagréables des uns ou des autres", ajoute-t-elle.
Nathalie Kosciusko-Morizet dit notamment vouloir faire campagne sur le thème d'une "refondation de la droite".
"Il faut qu'on dise clairement où on est", a-t-elle déclaré à Reuters. "Pour moi, c'est sans concession avec le Parti socialiste et sans compromission avec le Front national. Je pense qu'il y a vraiment des choses à clarifier des deux côtés."
L'UMP, qui sort de deux défaites électorales, à l'élection présidentielle d'avril-mai et aux législatives de juin, doit se choisir en novembre un nouveau président.
Jusqu'ici, seuls François Fillon et le trésorier de l'UMP, Dominique Dord, avaient officiellement fait acte de candidature. Mais Jean-François Copé ne fait pas mystère de sa volonté de briguer également les suffrages des militants.
Un autre ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, envisage de déclarer sa candidature fin août et a d'ores et déjà lancé sa chasse aux parrainages.
Emmanuel Jarry, édité par Jean-Stéphane Brosse