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Mayotte: l'État veut engager "un travail de long terme" assure Griveaux

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux le 3 janvier 2018 au palais de l'Élysée

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux le 3 janvier 2018 au palais de l'Élysée - BENOIT TESSIER, POOL/AFP/Archives

Alors que la ministre des Outre-mer est actuellement à Mayotte pour tenter de résoudre la crise sécuritaire qui touche l'île, Benjamin Griveaux a assuré que le gouvernement allait agir et engager un "travail de long terme".

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a assuré ce mardi que l'État entend engager "un travail de long terme" avec les élus locaux, les syndicats et les acteurs économiques de Mayotte, où le mouvement de contestation entre dans sa quatrième semaine.

L'urgence de la rentrée scolaire

"Le premier sujet dans l'immédiat était de faire en sorte que la rentrée scolaire se fasse", ce qui a été le cas pour "110 des 180 classes à Mayotte", a déclaré Benjamin Griveaux sur France 2, en rappelant que "1.000 forces de sécurité supplémentaires ont été déployées" à cette occasion.

"Il fallait agir dans l'urgence sur la rentrée scolaire, sur la sécurisation, et ensuite c'est un travail de long terme qu'il va falloir engager avec les élus, avec le monde économique, avec le monde syndical et avec l'ensemble des administrations sur l'île", a-t-il poursuivi, soulignant que "cela fait des années voire des décennies que la situation est difficile".

"Il y aura une conférence pour l'avenir de Mayotte (annoncée début mars, NDLR) tenue par la ministre des Outre-mer (Annick Girardin, NDLR)", et avant cela des assises ont permis de "nourrir de premiers éléments sur ce qu'il faut mettre en place" , a expliqué Benjamin Griveaux.

10.000 naissances par an

L'île a "une spécificité très particulière, il faut donc y déployer des moyens particuliers", a-t-il ajouté. "C'est la réflexion qui est engagée sur la question de la maternité et du statut extraterritorial que nous pourrions conférer à cette maternité", a-t-il précisé, soulignant que cette maternité est la "première de France avec 10.000 naissances par an".

"Il y aura des moyens supplémentaires", que l'État a d'ailleurs déjà engagés: "avec 1.000 personnels de sécurité (supplémentaires) en quelques semaines (...), ce sont des capitaux publics que nous envoyons à Mayotte", a-t-il fait valoir.

Une nouvelle manifestation à venir

"Le gouvernement est en responsabilité, il agit", et Annick Girardin, en déplacement sur l'île depuis lundi, "a toute la légitimité et toute latitude pour intervenir", a conclu le porte-parole du gouvernement en appelant toutes les parties à "beaucoup de responsabilité".

La ministre des Outre-mer doit rencontrer mardi à 14h00 (12h00 heure de Paris) l'intersyndicale et le collectif initiateurs du mouvement de contestation populaire. Une grande manifestation est prévue dans la journée à Mamoudzou, la plus grande commune de l'île, à l'appel de l'intersyndicale et du collectif.

M. F. avec AFP