Mariani ne veut pas envisager le retour d'enfants de jihadistes en France au-delà de 3 ans

Thierry Mariani était notre invité ce jeudi matin. Ex-député de LR, désormais numéro 3 du Rassemblement national en vue des européennes, il a évoqué le retour éventuel des jihadistes français capturés sur le front en Irak ou en Syrie dans l'Hexagone. Il y est opposé:
"Vous voulez qu’on les prenne dans nos prisons ? On voit qu’il y a des problèmes, qu’ils sont dangereux. Il faut qu’ils soient jugés et purgent leurs peines en Irak ou en Syrie. (...) Je n’envie pas ces prisons mais au moins ils purgeraient leurs peines là où ils ont commis leurs crimes."
"La règle, c'est de ne récupérer personne"
Mais, dans cette perspective, la question des enfants emmenés dans cette région du monde par leurs parents jihadistes ou nés là-bas pendant le périple meurtrier de ceux-ci se pose douloureusement. Il y a quelques jours, sur notre antenne, Nicolas Dupont-Aignan voulait les abandonner à leur sort. Thierry Mariani a adopté une position similaire:
"Le principe c’est de ne pas faire d’exception. La règle, c’est de ne récupérer personne. On peut examiner les enfants en bas âge, jusqu’à 3 ans on peut espérer qu’il n’est pas trop tard."
Au-delà, les enfants seraient déjà endoctrinés et représenteraient donc une menace potentielle d'après Thierry Mariani. "On a déjà oublié les vidéos du Daesh triomphant avec des vidéos où des gamins abattent des prisonniers", a ajouté ce dernier.
Pas responsable mais...
"Entre laisser quelques enfants et protéger les Français je prends une décision", a-t-il martelé. Il a cherché à justifier: "Je ne veux pas que mon gosse soit dans la même cour de recréation qu’un enfant qui est un danger potentiel."