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Politique

Manuel Valls dira en septembre s'il est candidat à la mairie de Barcelone

Manuel Valls à Barcelone le 18 mars 2018.

Manuel Valls à Barcelone le 18 mars 2018. - Pau Barrena / AFP

L'ancien Premier ministre entretient le suspense concernant son éventuelle candidature à la mairie de sa ville natale.

Il avait annoncé qu'il prendrait sa décision au cours de l'été, ce sera finalement pour septembre: Manuel Valls hésite encore à se lancer dans la campagne pour la mairie de Barcelone, dont l'élection a lieu en mai 2019. "Il s'agit d'un changement de vie, et pas seulement de vie politique", justifie-t-il auprès du Monde.

Et pour cause: il lui faudrait déménager et éventuellement abandonner son mandat de député La République en marche, souligne le quotidien. Un mandat gagné de justesse à l'issue d'une élection contestée devant le Conseil constitutionnel par la candidate de la France insoumise.

Un accord bientôt "finalisé"?

Pourtant, l'ancien Premier ministre entretient le suspense avec application. Depuis six mois, il se montre régulièrement en Espagne et participe à des manifestations contre l'indépendance de la Catalogne. Il a également participé à plusieurs événements organisés par le parti libéral Ciudadanos, qui lui a proposé la tête de liste, et a multiplié les interventions dans les médias locaux.

Le 6 septembre prochain, selon Le Monde, il se rendra à Barcelone pour présenter un livre collectif sur l'indépendantisme catalan. En profitera-t-il pour officialiser sa décision? Le 13 août, le leader de Ciudadanos, Albert Rivera, a en tout cas annoncé qu'un accord était en train d'être "finalisé" avec Manuel Valls. Et certains de ses proches se disent "convaincus" qu'il va y aller.

Si Manuel Valls hésite encore, c'est aussi parce qu'il lui faut réunir autour de lui les personnes qui le mèneront à la victoire. Il rêve ainsi d'une "plateforme large", réunissant "des personnalités qui viennent de formations politiques différentes, mais aussi des catalanistes et des membres de la société civile".

Un défi loin d'être gagné puisque certaines formations politiques comme le Parti populaire (PP) ont déjà annoncé leur refus de s'allier avec Ciudadanos. Les derniers sondages réalisés ne sont pas non plus particulièrement encourageants: en juillet, le parti, qui manque d'ancrage local, n'était crédité que de 5,2% d'intentions de vote, loin derrière le mouvement de l'actuelle maire de Barceline. Une étude qui n'a certes pas testé la candidature de Manuel Valls… mais qui montre le chemin à parcourir

A. K.