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Loi pénale : Valls et Ayrault essayent d’éteindre la polémique

« Nous ne voulons pas improviser un projet de loi, nous voulons réussir un projet de loi », affirme le Premier ministre, qui minimise les tensions entre ses deux ministres.

« Nous ne voulons pas improviser un projet de loi, nous voulons réussir un projet de loi », affirme le Premier ministre, qui minimise les tensions entre ses deux ministres. - -

Manuel Valls et le Premier ministre ont essayé d’éteindre la polémique sur la réforme de la loi pénale. « Il y a une seule ligne, celle du président », affirme le ministre de l’Intérieur, en conflit avec la ministre de la Justice.

Ne cherchez pas, tout va bien entre Manuel Valls et Christiane Taubira. C’est le message lancé ce mercredi par le ministre de l’Intérieur lui-même et le Premier ministre, qui sont chacun revenus sur la polémique lancée par Le Monde. Le quotidien avait révélé mardi les désaccords entre le ministre de l’Intérieur et sa collègue de la Justice sur la réforme de la loi pénale. « Nous allons continuer à travailler main dans la main avec Christiane Taubira », a affirmé Manuel Valls. « Il y a une seule ligne, celle définie par le président de la République », a-t-il dit lors d'une conférence de presse. « Elle et moi nous voulons éviter de retomber dans l'opposition classique entre garde des Sceaux et ministre de l'Intérieur ».

« Normal que cela donne lieu à des débats »

« Il y a la préparation d'un texte important, d'une loi pénale conformément aux engagements du président de la République. Il est normal que cela donne lieu à des débats au sein du gouvernement, ces débats n'ont pas à être extériorisés et je regrette qu'une note que j'avais adressée au président de la République et au Premier ministre ait été publiée par la presse », a ajouté Manuel Valls, estimant qu'un gouvernement a « besoin de travailler dans la discrétion et le secret ».
Refusant d'évoquer ses contre-propositions, il a souligné que « la réforme devait s'élaborer au ministère de la Justice, pas au ministère de l'Intérieur ». « Il n'y a pas d'idéologie dans cette affaire. Nous cherchons à lutter contre la récidive. (...) Il y a seulement la recherche de la bonne solution, concrète, pragmatique, efficace », a encore dit le ministre.

« Le projet a beaucoup évolué »

De son côté, Jean-Marc Ayrault a répondu à la presse et a annoncé que le projet de réforme pénale sera présenté en Conseil des ministres à la rentrée de septembre, conformément à ce qui était prévu. Le Premier ministre a relativisé les divergences entre ses deux ministres, estimant que le débat était « normal » et que le projet s'affinait. « Depuis la note de Manuel Valls du 25 juillet, et ce qui est en cours aujourd'hui, je peux vous dire que le projet a beaucoup évolué », a-t-il déclaré mercredi à la presse. « Nous ne voulons pas improviser un projet de loi, nous voulons réussir un projet de loi », a-t-il ajouté.
« Ce qui sera présenté au conseil des ministres en septembre sera un projet de loi qui répondra à cette exigence d'efficacité de la justice, cette exigence de respect du principe républicain de l'autorité, du respect de la loi, des droits des Français, de la sécurité et de la protection des victimes ».

La rédaction et avec AFP