UMP : un nouveau vote est-il possible ?

Nathalie Kosciusko-Morizet invitée lundi de Ruth Elkrief - -
L’idée d'organiser un nouveau vote a commencé à prendre du relief lundi matin lorsque Nathalie Kosciusko-Morizet a lancé une pétition en ligne sur jeveuxrevoter.fr. L’ancienne porte-parole de la campagne de Nicolas Sarkozy revendiquait en fin de journée plus de 16.000 signatures.
Ainsi pour NKM, retourner aux urnes est le seul moyen de redonner une légitimité politique à l’équipe dirigeante et éviterait aussi de passer par la case justice : "Il y a ce qui est juridiquement légitime (...) et il y a ce qui est politiquement légitime", a-t-elle déclaré, alors qu'on lui demandait si elle reconnaissait la victoire de Jean-François Copé, proclamé vainqueur lundi soir par la commission nationale des recours.
Une solution de plus en plus pesée, surtout depuis que Nicolas Sarkozy l’aurait suggérée lundi au cours de son déjeuner avec François Fillon.
La menace de la banqueroute
Mais chez les soutiens de Jean-François Copé, un nouveau vote reviendrait à prendre le risque de prolonger le psychodrame et d’oublier la vie politique nationale. C'est l'avis de Luc Chatel, ancien minstre de l'Education de Sarkozy : "Proposer un nouveau vote, c’est de nouveau se retrouver dans une période de chaos qui va être longue, difficile, on va devoir s’interroger sur le règlement, les statuts de l’UMP sont à revoir".
Enfin, le dernier argument des opposants à un nouveau scrutin se révèle sans doute le plus pragmatique, celui de la banqueroute du parti. En effet, les caisses de l’UMP sont vides, et revoter provoquerait la faillite de l’UMP, d’après Dominique Dord, le trésorier démissionnaire du parti.