UMP : le camp Copé accepte sous condition la médiation proposée par Alain Juppé

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L'UMP était au bord de l'implosion : François Fillon, qui semblait avoir accepté sa défaite pour la présidence de l'UMP face à Jean-François Copé, a de nouveau contesté les résultats et demandé qu'Alain Juppé prenne la direction transitoire du mouvement pour "sortir de l'impasse". Revivez la journée de jeudi et ses rebondissements.
Ce live est maintenant terminé.
>> A lire sur BFMTV : le résumé des évènements de la journée de jeudi.
21H00 - Résumé des évènements de la fin de journée :
Alain Juppé a annoncé dans la soirée qu'il avait l'accord de François Fillon et Jean-François Copé pour mettre en place sa commission de médiation. Elle sera composée de cinq membres, dont deux représentants des candidats. Elle devra rendre son verdict sous 15 jours, a-t-il également expliqué.
La commission des recours, saisie jeudi matin par Jean-François Copé, se réunira, elle, dimanche à 11 heures.
La commission électorale (Cocoe) a reconnu dans l'après-midi l'oubli de trois fédérations. Le résultat serait "vraisemblablement" différent si elle avait tenu compte de tout, déclare-t-elle. L'équipe Fillon parle de "première victoire".
Le camp Copé a accepté la médiation d'Alain Juppé, mais sous condition. Elle doit intervenir après la commission de résolution. Il a aussi accusé les partisans de M. Fillon, particulièrement M. Ciotti.
Ce même Eric Ciotti a annoncé vouloir porter plainte pour diffamation contre Jérôme Lavrilleux, bras droit de Jean-François Copé, suite aux accusations de fraude qu'il a porté contre lui.
20H30 - Le président de la commission chargée du contrôle électoral à l'UMP (Cocoe), Patrice Gélard, estime qu'il n'était pas possible de "savoir qui va gagner" la présidence de l'UMP.
"Il est hors d'état de savoir qui va gagner" de Jean-François Copé ou François Fillon, a-t-il déclaré à France 2, soulignant qu'on ne le saurait qu'"à l'issue des recomptages" de "4 ou 5 fédérations où visiblement il n'y a pas eu de contrôle".
20H00 - La commission nationale des recours de l'UMP, instance interne chargée de trancher les litiges électoraux et saisie jeudi par le président du parti Jean-François Copé, se réunira dimanche à 11H00 au siège de l'UMP.
"Nous avons rendez-vous dimanche à 11H00 au siège de l'UMP", ont indiqué deux membres de cette instance qui réexaminera les résultats proclamés par la commission électorale interne (Cocoe), qui avait donné vainqueur M. Copé de 98 voix.
19h45 - Alain Juppé constate l'accord de François Copé et François Fillon à sa commission et annonce que la première réunion sera tenue la semaine prochaine.
"Je constate que la proposition que j’ai formulée aujourd’hui a été acceptée par Jean-François Copé et François Fillon. Je m’en réjouis. Je souhaite les rencontrer ensemble dès la fin de cette semaine pour arrêter les modalités de travail de la commission que je présiderai", a-t-il déclaré sur son compte Twitter.
Le maire de Bordeaux a donné dans un communiqué quelques précisions sur la commission qu'il présidera. Elle sera constituée de cinq membres : lui-même, un membre désigné par François Fillon, un désigné par Jean-François Copé et deux membres qu'il désignera en accord avec les deux parties.
19H00 - Nathalie Kosciusko-Morizet, qui est restée neutre dans le duel Copé Fillon, s'est déclaré en faveur d'un nouveau vote sur Europe 1. "Il faut régler les débats de personnes, mais nous les dépasserons en débattent des questions de fond", espère-t-elle.
18H50 - Michèle Tabarot, la secrétaire générale de l'UMP dans l'équipe de Jean-François Copé justifie les délcarations de Jérôme Lavrieux : "S'(il) a souhaité remettre quelques petites choses au point, c'est parce qu'il y a eu des attaques permanentes de la part des amis de M. Fillon".
18H20 - La situation à l'UMP devient explosive... Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon pour la présidence de l'UMP, a déclaré qu'il allait porter plainte pour "diffamation" contre Jérôme Lavrilleux, le directeur de cabinet de Jean-François Copé, qui a évoqué des "irrégularités" dans sa ville de Nice.
17h35 - Répondant aux question de Ruth Elkrief sur BFMTV, Jérôme Chartier, proche de M. Fillon, conteste la formulation du camp Copé : "on ne comprend pas bien" la position des copéistes à propos de la médiation d'Alain Juppé, dit-il. Il estime également que les accusations de "graves irrégularités" formulées par le camp Copé sont "intolérables".
17H25 - Sur BFMTV, l'éditorialiste Olivier Mazerolle s'emporte : "Il y a un problème politique majeur, plus personne ne comprend rien à l'UMP, personne ne fait confiance à personne" dans ce parti. "La politique française à la petite semaine, il y en a ras-le-bol", ajoute-t-il avant d'asséner : "je suis fatigué, je suis journaliste et j'en ai marre de commenter des inepties".
17H10 - Valérie Pécresse, soutien de François Fillon, a refusé qu'Alain Juppé rende son arbitrage sur l'élection à l'UMP seulement à la suite des travaux de la commission des recours du parti. Cela le réduirait au rôle de "censeur d'une décision d'une commission remplie de membres copéistes", selon elle.
"La médiation Juppé, c'est rendre Alain Juppé juge des résultats de l'élection sur la base d'une commission totalement impartiale. Il faut la commission Juppé tout de suite et maintenant" a-t-elle dit dans les couloirs de l'Assemblée, visiblement très remontée.
17H05 - un point sur les évènements de la journée.
Ce matin, Jean-François Copé a annoncé qu'il saississait la commission des recours de l'UMP.
Alain Juppé a alors proposé de créer une instance collégiale, qu'il présiderait seul, et qui se donnerait dix jours de vérifier tous les résultats. Il a même donné un ultimatum "ce soir 20 heures" aux deux camps pour accepter.
Pendant ce temps, la commission électorale a reconnu "l'oubli" des fédérations d'outre-mer et assure que le résultat serait "vraisemblablement" différent si elle avait eu connaissance de ces résultats. Le camp Fillon, tout sourire, parle de "première victoire" et accepte l'initiative d'Alain Juppé.
De son côté, le camp Copé dénonce de "graves irrégularités" dans les Alpes-Maritimes, à Nice notamment, et en Nouvelle-Calédonie, mais accepte la médiation d'Alain Juppé, à une condition : que cette médiation intervienne seulement après l'examen des résultats par la commission des recours.
Valérie Pécresse, soutien de François Fillon, refuse par la suite qu''Alain Juppé tranche sur la base des travaux de la commission de recours.
Alors qu'une solution semblait avoir émergée, les deux camps ne se sont toujours pas mis d'accords. Le chaos règne toujours au sein de l'UMP.
16h36 - La guerre des déclarations continue. Jérôme Lavrilleux "(s')indigne des propos qui viennent d'être tenus par Mme Pécresse qui a assuré qu'elle ne reconnaitrait pas le résultat s'il n'y avait que trois ou quatre voix d'écart".
16H30 - Valérie Pécresse, s'est dite "satisfaite" de la proposition d'Alain Juppé de présider une instance collégiale. Soutien de François Fillon, elle estime "qu'on n'est pas légitime quand on a 3 ou 4 voix d'avance".
16H16 - Le porte-parole est prêt à accepter la décision de "l'échelon supérieur" constitué par Alain Jupé. Jean-François Copé acceptera donc "le verdict" d'Alain Juppé sur la vérification de l'élection du président de l'UMP.
16H00 - M. Lavrilleux dénonce les "turpitudes zélés" des fillonistes.
Il montre les procès verbaux de la première circonscription des Alpes-Maritimes, celle de M. Cioti. La guerre est ouverte!
15H58 - Jérôme Lavrilleux, représentant de Jean-François Copé à la Cocoe, a déclaré qu'"il convient de se demander pourquoi ils (les fillonistes) s'abstiennent de déposer un recours".
Jean-François Copé reste campé sur la décision de déposer un recours à la Commission nationale des recours du parti.
15H40 : Selon Alain Jupé, Jean-François Copé a dit à qu'"il réfléchissait à sa proposition" d'une instance collégiale pour réexaminer les résulats
15H31 : Jupé propose de présider une instance collégiale pour réexaminer les résulats
15H27 : Alain Juppé s'exprime depuis Bordeaux. Il a déclaré que le poste d'observateur proposé par Jean-François Copé ne le "convainc pas". Il reconnaît un problème dans le fait que la Cocoe ait reconnu un inversement du résultat si les votes d'Outre-Mer étaient comptabilisés.
15H17 - La reconnaissance de la Cocoe sur ses oublis d'Outre-Mer, "c'est formidable" selon Jérôme Chartier. Lorsque la Cocoe a admis avoir oublié les votes d'Outre-Mer, tout recours ne sert à rien selon Jérôme Chartier, il n'y a qu'à promulguer les vrais résultats. "Si M. Copé veut faire un recours, c'est son affaire". Mais face à l'"impasse", "on souhaite une nouvelle phase qui veille au rassemblement par la décision d'Alain Juppé de trouver une solution qui préserve l'unité de l'UMP. Solution agréée j'espère par Jean-François Copé".
14H53 : Jérôme Chartier, soutien de François Fillon, déclare que "progressivement, Jean-François Copé se rend à la raison". "Il est temps de passer par une nouvelle phase". "Il y a un risque majeur, c'est que cette élection un peu volée, ça colle à Jean-François Copé comme le sparadrap du capitaine Haddock".
14H34 - "François Fillon salue l’initiative d’Alain Juppé de se mettre au service de notre mouvement", écrit le député de Paris dans un communiqué. "Il a confiance en son indépendance et son expérience. Cette initiative constitue la meilleure solution pour sortir l’UMP de l’impasse. Il souhaite qu’Alain Juppé puisse disposer de tous les moyens pour mener avec efficacité et impartialité sa mission. Celle-ci doit permettre d’examiner les faits, de proposer des solutions et de rassurer nos militants."
14H13 - La Cocoe reconnaît que l'ajout de voix manquantes outre-mer inverserait "vraisemblablement" les résultats.
Toutefois, indique-t-elle dans un communiqué, les statuts de l'UMP ne permettent pas de faire "autre chose que le constat présent" et de "publier de nouveaux résultats". La Cocoe demande en conséquence "à la Commission de recours de l'UMP de statuer" "en publiant des résultats définitifs".
14H10 - Patrick Balkany, soutien de Copé, estime que François Fillon n'est pas "fair play".
14H00 - Juppé propose de présider une instance collégiale pour réexaminer les résultats.
"Je propose la création d'une instance collégiale composée, sous ma présidence, de représentants des deux candidats et de personnalités n'ayant pas pris parti", indique M. Juppé dans son communiqué en forme d'ultimatum, ajoutant: "Ma proposition tient jusqu'à ce soir 20 heures. Au-delà, je n'ai pas l'intention de me laisser instrumentaliser dans les confrontations délétères.
13h29 - Bernard Accoyer, ancien président de l'Assemblée nationale, et soutien de Francois Fillon, estime qu'il faut "eviter asbsolument le recours judiciaire".
13H09 - la motion Boîte à idées appelle à manifester devant le siège du parti. Cette motion de l'UMP, qui représente 9,2% des militants, appelle les adhérents et sympathisants de l'UMP à manifester ce soir à 19H00 devant le siège de l'UMP afin d'exiger de leurs "chefs qu'ils rentrent en conclave."
12h42h - Michèle Tabarot, proche de Jean-François Copé, souhaite une annonce de résultats véritablement "inattaquables".
12h13 - Jean-François Copé saisit la Commission nationale des recours de l'UMP pour des questions de transparence.
Il souhaite mettre un terme à "cette situation désolante". Il invite des membres fillonistes à jouer un rôle d'"observateurs". Alain Juppé pourrait aussi jouer un rôle "s'il veut bien l'accepter". A l'issue de cette commission, "nous pourrons mettre un terme à cette situation kafkaïenne" espère le président contesté de l'UMP.
11H58 : Le clan Fillon a remis à Europe 1 le procès verbal de l’élection en Nouvelle-Calédonie. Comme Eric Ciotti l’assurait mercredi matin, François Fillon y arrive en tête avec 643 voix, contre 535 pour Jean-François Copé.
11H04 - Selon BFMTV, Xavier Bertrand va rencontrer Jean-François Copé et François Fillon pour tenter d'apaiser la situation
10h58 - Jean-François Copé a téléphoné à François Fillon pour le rencontrer. L'ancien Premier ministre refuse le tête-à-tête. Il n'acceptera que si Alain Juppé est présent. "Je le regrette puisque c'est nous deux qui étions candidats à l'élection", déplore le président de l'UMP.
10H53 : Copé décidé à montrer les fraudes
Jean-François Copé au micro de BFMTV à 09H07 veut montrer qu'il y "a eu des fautes caractérisées". François Fillon lui a emboîté le pas une heure plus tard en demandant "la publication des "résultats complets, fédération par fédération".
10H45 : Borloo se frotte les mains
Pendant que la lutte fait rage à l'UMP, Jean-Louis Borloo capitalise. Après l'adhésion de Jean-Louis Mehaignerie, c'est plus de "1200 adhésions qu'il a enregistré cette nuit" selon le président de l'UDI. La "véritable force d'alternance, c'est l'UDI", a-t-il déclaré jeudi matin sur France Info
10H42 : Fillon demande la publication des "résultats complets, fédération par fédération"
10H41 - Vajat Vallaud-Belkacem trouve tout "cela assez triste"
"Ca commence à durer et le spectacle n'est pas de nature à rassurer les Français sur la vie politique", a-t-elle poursuivi. Mais "je dis à l'UMP qu'il est toujours possible de s'améliorer : regardez le Parti socialiste, ses primaires citoyennes, le succès qu'elles ont rencontré".
09h30 - Jean-François Copé refuse la médiation Juppé
Interrogé par Europe 1 sur cette proposition du camp filloniste, le député-maire de Meaux a répondu : "non". "Je ne vois pas très bien quel doit être l'objet d'une médiation", "ce n'est pas à la bonne convenance de celui qui a perdu que l'on va décider de mettre à la place le président" qu'il souhaite, a argumenté l'ancien ministre.
09h04 - Interrogé sur Europe 1, Jean-François Copé reste sa ligne de défense. "Fillon sait pertinemment qu'il y a eu des fraudes de son côté. Elles n'ont pas empêché que je sois élu", lance-t-il.
09h00 - Des irrégularités auraient été commises en Nouvelle-Calédonie lors de l'élection du président de l'UMP, ne permettant pas la prise en compte des voix, affirment des proches de Jean-François Copé dans l'archipel. Le vote de la fédération UMP de ce territoire d'Outre-mer est cité avec deux autres par les fillonistes pour contester l'élection du député-maire de Meaux.
08h30 - "Le scrutin s'est déroulé dans de parfaites conditions", assure à BFMTV, P. Frogier (UMP de Nouvelle-Calédonie).
07h27 - Le camp Fillon pourrait décider de faire appel à la justice pour trancher. Mais que peut vraiment faire la justice dans un tel cas ? Revue de détails en vidéo.
07h03 - Sur BFMTV, le FN Florian Philippot ironise sur une "victoire de la haine décomplexée" à l'UMP, raillant le slogan de Jean-François Copé : "la droite décomplexée".
06h30 - Des militants UMP déboussolés. Alors que le chaos règne à l'UMP, les militants ne savent plus sur quel pied danser. Certains regrettent même l'ancien mode opératoire qui désignait sans vote le président du parti.
06h05 - SONDAGE BFMTV : Sarkozy et Fillon, meilleurs candidats UMP pour 2017. Auprès de l'ensemble des Français, c'est François Fillon qui est considéré comme le meilleur candidat (23%) pour représenter l'UMP à l'élection présidentielle en 2017, suivi de près par Nicolas Sarkozy (20%). Tous deux devancent nettement Jean-François Copé cité par seulement 9% des personnes sondées.
>> Lire ce sondage en intégralité
Chez les sympathisants UMP, Nicolas Sarkozy devance ainsi avec 52% François Fillon (24%) et Jean-François Copé (15%). 5% se prononcent pour aucun des trois et 4% ne se prononcent pas.

06h00 - Les éditorialistes de la presse française se moquent du nouveau "coup de théâtre" dans "la tragi-comédie" qui se joue pour la présidence de l'UMP et s'inquiètent même d'une possible "scission" du parti de l'opposition, qui serait un "coup dur" pour la démocratie française.
"Acte II, scène 1 de cette pièce tragi-comique" annonce La République du Centre-Ouest (Bruno Décard). "L’élection du président de l’UMP avait des airs de psychodrame. Voilà qu’elle vire au combat de catch débridé", commente Dominique Jung des Dernières Nouvelles d'Alsace.