Scission de l'UMP : les scénarios possibles

Christian Jacob, patron des députés UMP, entend "garder la maison unie" - -
La journée de dimanche a-t-elle signé la mort de l'UMP ? Après l'échec de la médiation d'Alain Juppé dimanche soir, certains proches de François Fillon appellent ouvertement à la scission au sein du groupe UMP à l’Assemblée nationale.
Pour le député Lionel Tardy, proche de François Fillon, la messe est dite : "les choses sont claires, c’est fini. L’UMP en l’état est morte. Moi ce que je souhaite c’est au minimum la création d’un groupe indépendant au sein de l’UMP à l’Assemblée nationale".
Un enjeu financier
Qu'en pense le patron des députés UMP ? Christian Jacob, qui soutient Jean-François Copé, juge la proposition incensée : "Tout le monde voit bien l’intérêt qu’il y a à rassembler, garder la maison unie. Donc le fait de faire un groupe à part n’a pas de sens".
Certes, l’enjeu est politique mais il est aussi financier. Thierry Lazaro, député du Nord, ne veut pas en entendre parler "à moins que Fillon me donne un bon motif pour faire autrement je ne signerai pas mon affiliation dans le cadre du financement des partis politiques à l’UMP".
Une menace sérieuse
En effet,pour le parti, cela représente un manque à gagner considérable, 42.000 euros par parlementaire et par an. Or la situation est déjà délicate.
La menace est prise très au sérieux par les partisans de Jean-François Copé. Les députés et les sénateurs ont jusqu’à vendredi pour déclarer leur rattachement à un parti politique.