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"Nuit Debout": Solère dénonce la "complaisance" du gouvernement

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Le député Les Républicains des Hauts-de-Seine craint, comme Jean-Luc Mélenchon, que les heurts se terminent par un mort "dans les rangs de la police ou dans celui des manifestants". "L'état de droit ce n'est pas le droit de tout casser ni d'affronter les forces de l'ordre", a-t-il estimé lundi sur BFMTV et RMC.

"Ni vote électronique, ni procuration pour éviter les fraudes", a expliqué Thierry Solère, député Les Républicains des Hauts-de-Seine lundi sur BFMTV et RMC. Le président de la commission d'organisation de la primaire de la droite et du centre assure que "les Français veulent tourner la page de François Hollande", justifiant ainsi un scrutin de l'opposition pour désigner son successeur. Pour autant, "il ne faut pas que la droite - comme en 2002 lors du duel Chirac-Le Pen - gagne par rejet mécanique de la gauche".

Quant au nombre de candidats - 11 à l'heure actuelle en attendant Nicolas Sarkozy - il n'effraie pas l'élu: "Si on a 4 ou 5 candidats présidentiables, c'est le bout du monde, évacue-t-il. "Etre président de la République dans une France dans l'état dans laquelle elle est ce n'est pas ouvert à tout le monde", a-t-il jugé. 

> Soupçons d'espionnage par Claude Guéant

"Je n'ai aucune nouvelle de Claude Guéant" depuis les révélations du Monde mais je "crois en l'action de la justice" de notre pays. Thierry Solère aurait été espionné en 2012 par les services de renseignements lorsqu'il était le rival politique de Claude Guéant. Le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire "des chefs de collecte frauduleuse de données à caractère personnel et d'atteinte à l'intimité de la vie privée et recel de ce délit". 

> Nuit Debout: une "complaisance" du gouvernement

"Je demande au gouvernement d'interdire l'occupation de la place de la République" par le mouvement Nuit Debout, a déclaré Thierry Solère. Le proche de Bruno Le Maire, a accusé le gouvernement "d'une forme de complaisance" depuis le 31 mars dernier et les prémices du mouvement citoyen à Paris. 

S'il reconnaît "le droit à manifester", il ne conçoit pas "le droit de squatter les places dans Paris". Le conseiller régional d'Île-de-France a également rebondi sur les propos de Jean-Luc Mélenchon, affirmant que "de toute évidence il va y avoir un mort, soit dans les rangs de la police soit dans celui des manifestants". "L'état de droit ce n'est pas le droit de tout casser ni d'affronter les forces de l'ordre", a-t-il déclaré.

> Surveillance en prison

Une puce téléphonique a été retrouvée dans la cellule de Sid Ahmed Ghlam, arrêté en avril 2015 alors qu'il était sur le point de commettre un attentat contre une église de la banlieue parisienne, un "scandale" pour certains, qui soulève de nombreuses questions. En pointe sur ces questions, Thierry Solère demande de rétablir "les fouilles en prison" car "aujourd'hui en France, un détenu en isolement peut se procurer un portable". Et au Premier ministre Manuel Valls de "commander un audit sur la chaîne de sécurité." Selon lui, et plus largement comme avait pu le dire le ministre Jean-Jacques Urvoas, "la Justice est le parent pauvre de l'action publique".

S.A.