Guaino sur Fillon : "Ses convictions, il les a jetées à la rivière"

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En direct mardi matin sur BFMTV, Henri Guaino, l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, s'en est vivement pris au changement de cap de François Fillon vis-a-vis du FN : "Quand on se targue d'être un homme d'Etat, on affiche des principes, des valeurs, on ne les renie pas. Depuis des mois, j'entends Fillon critiquer la droitisation de la campagne de 2012, la trop grande proximité de Nicolas Sarkozy avec le FN, ou avec ses électeurs [du FN]. Et maintenant, il dit le contraire de qu'il disait il y a quelques mois : c'est l'effet pervers des primaires. Il a certainement voulu prendre une option sur le premier tour des primaires. Il est en train de durcir son discours (...). C'est de la démagogie. Ses convictions il les a jetées à la rivière".
Faut-il des accords UMP / FN aux prochaines municipales ? "Moi je n'en veux pas", tranche Henri Guaino. "Ce n'est pas cohérent, et politiquement c'est un piège : on ouvre les vannes au Front national".
"Je ne pense pas que le bijoutier ait tiré pour tuer"
L'affaire du bijoutier de Nice fait aussi réagir l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy : "Quand vous entrez chez quelqu'un avec un fusil à pompe, que vous le menacez, que vous le volez, vous déchaînez la violence. Il ne faut pas banaliser l'acte. Je ne pense pas que ce bijoutier ait tiré pour tuer. C'est pas simplement un problème de ballistique. Que feriez-vous ? Qu'est-ce que je ferais ? On ne peut pas continuer comme ça. Ceux qui déchaînent la violence prennent des risques considérables".
Henri Guaino est enfin revenu sur la question de la Syrie : "Je ne suis pas favorable à une intervention militaire, parce que j'ai des doutes très profonds sur ses conséquences. Allons-nous faire le jeu des démocrates ou le jeu des extrémistes islamistes ? Que va-t-il advenir du Liban et des communautés chrétiennes en Syrie ?".