BFMTV
Les Républicains

Dominique Bussereau se met en congé des Républicains

Dominique Bussereau (LR) en août 2017 à Paris.

Dominique Bussereau (LR) en août 2017 à Paris. - Georges Gobet - AFP

L'ancien député de Charente-Maritime se met en congé du parti jusqu'à la campagne des européennes de 2019.

L'ancien ministre Dominique Bussereau a décidé de ne pas renouveler son adhésion aux Républicains. Dans le JDD, il se dit en désaccord avec "les propos tenus par certains porte-parole des Républicains" qui "pourraient être ceux du FN", plus d'un mois après l'arrivée de Laurent Wauquiez à la tête du parti.

"J'ai décidé de prendre de la distance avec la politique partisane", explique-t-il, regrettant que, "après le séisme de 2017, les partis continuent à faire comme si rien ne s'était passé". "Aujourd'hui, je ne peux que constater que les propos tenus par certains porte-parole des Républicains pourraient être ceux du FN", ajoute Dominique Bussereau, alors que les juppéistes refusent toute "porosité avec le Front national".

Estimant que le parti de droite, du temps où il s'appelait UMP, "c'était la CDU allemande: un mouvement rassemblant les différentes sensibilités de la droite et du centre", le président de l'Assemblée des départements de France estime qu'aujourd'hui, "Les Républicains sont devenus la CSU, sa branche conservatrice et droitière", avec une proximité avec Sens commun, émanation politique de la Manif pour tous.

Il travaillera avec Pécresse et Estrosi

D'autre part, "je ne vois plus d'amour de l'Europe. En revanche, j'entends chez certains, comme (le vice-président de LR) Guillaume Peltier, des appels au nationalisme et à se refermer sur nous-mêmes", note Dominique Bussereau.

Il précise cependant qu'il n'entend rejoindre ni les anciens LR "constructifs", rassemblés dans le parti Agir, ni La République en marche, mais qu'il "continuerai(t) à travailler" avec Valérie Pécresse et Christian Estrosi, qui ont chacun lancé leur mouvement. Son départ n'est cependant pas définitif: à l'occasion des européennes, l'ancien député de Charente-Maritime pourrait mettre un terme à son congé "en fonction du choix des candidats du parti et des idées qu'ils porteront".

A. K. avec AFP