Copé sur Hollande: "Je n'ai vu aucune auto-critique"

Jean-François Copé a regretté que le président de la République n'a pas fait son auto-critique, mardi matin sur BFMTV et RMC. - -
Jean-François Copé n'a pas aimé l'intervention du chef de l'Etat mardi matin sur BFMTV et RMC: "Je n'ai vu aucune auto-critique", a déclaré le président de l'UMP, interrogé par Ruth Elkrief.
Après la défaite du PS aux élections municipales, Jean-François Copé espérait une "auto-critique" du chef de l'Etat. Le président de l'UMP s'est dit "troublé" que ce "désaveu massif" ne l'ait pas poussé "à dire je me suis trompé".
Revenant aussi sur la forme de l'entretien, Jean-François Copé a ajouté que l'intervention télévisée de François Hollande "n'est pas l'idée [qu'il se] fait de la communication d'un président de la République" et a regretté le manque de "hauteur dans l'expression" dont a fait preuve le chef de l'Etat.
"Plus de liberté économique"
Pointant les échecs de François Hollande - en affirmant notamment qu'"en deux ans", il y a eu "1.000 chômeurs de plus par jour" - Jean-François Copé a critiqué les promesses renouvelées du président sur la baisse du chômage et la baisse des impôts. Le président de l'UMP évoque une hausse des impôts "massive" en 2014.
A ses yeux, la solution viendra de plus de "liberté économique": "Nous portons des chaînes que l'oeil ne peut pas voir", assure Jean-François Copé, pointant du doigt le "code du travail" et le "code de l'urbanisme". "Je demande que l'on arrête avec les 35 heures", assure le patron de l'UMP, qui préfère des négociations du temps de travail par entreprise ou par branche.
Un référendum sur la réforme territoriale
La promesse du chef de l'Etat de réduire le nombre de régions ne convainc pas Jean-François Copé: il s'agit selon lui de "faire avaler ni vu ni connu une magouille électorale". Le patron de l'UMP estime que cette décision de supprimer les Conseils généraux et de repousser les élections régionales et cantonales d'un an servira à éviter une autre déroute électorale pour le PS.
Sur la réforme en elle-même, Jean-François Copé a avancé des pistes: il refuse de voir se créer 11 régions qui auraient trop de puissance et préfère la fusion des conseils généraux et régionaux. Il demande aussi que la question de la réforme territoriale, "tellement importante", soit tranchée par un référendum.
"Heureux" si Sarkozy intervient
"Nous sommes profondément européens", a expliqué Jean-François Copé en parlant de l'UMP. Sa formation politique demande une Europe des "résultats" et de l'"efficacité". Questionné sur une éventuelle intervention de Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé ne s'est pas démonté: "[S'il] souhaite s'exprimer j'en serai très heureux."
Selon le patron de l'UMP, il n'y a "rien de mieux que d'être rassemblé et uni". Jean-François Copé a également invité les Français qui se déplaceront à l'occasion des élections européennes à "passer du carton jaune [adressé au gouvernement] au carton rouge".