Alain Juppé pour la dégressivité des indemnités chômage

Alain Juppé, maire de Bordeaux et candidat à la primaire à droite en vue de 2017 - Jean-Pierre Muller - AFP
Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite et du centre pour 2017, a jugé mardi "hors de portée" l'objectif de former 500.000 chômeurs annoncé par François Hollande, appelant à un changement "de logiciel" en matière de politique de l'emploi. "Le vrai problème, c'est de créer des emplois et quand je dis qu'il faut changer de logiciel, ça n'est pas en finançant à coups de milliards, qu'on n'a pas d'ailleurs, sur le budget de l'Etat, des emplois non productifs et non durables, c'est en remettant nos entreprises en situation de créer des emplois", a poursuivi l'ancien Premier ministre sur Europe 1 mardi.
"Vers une dégressivité des indemnités de chômage"
Après ses idées sur les questions d'immigration et de sécurité, marquées à droite, déclinant ses propositions, Alain Juppé s'est prononcé pour "simplifier drastiquement" le Code du travail et pour "des déclics de confiance, tout de suite", citant en particulier le contrat de travail. "Le déclic de confiance c'est de dire, on prévoira dans le contrat de travail au moment où on le signe, les conditions dans lesquelles on le rompt si malheureusement l'entreprise est obligée de le faire", en cas de difficultés économiques. Le maire de Bordeaux s'est également déclaré "favorable à zéro charge sur le SMIC", "parce que c'est l'emploi peu qualifié qui aujourd'hui est une réserve de travail".
Il a par ailleurs estimé qu'"il faut s'orienter vers une dégressivité des indemnités de chômage", dès lors "qu'on aura relancer le marché du travail".
La retraite à 65 ans
Sur la question des retraites, Alain Juppé a rappelé que son "objectif, c'était d'aller vers une harmonisation des régimes de retraites", "la priorité des priorités" étant selon lui "de décaler l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans". "Pour le reste, je ne veux pas non plus déclencher les hostilités sur tous les fronts", a ajouté l'ex-Premier ministre de Jacques Chirac, dont le projet de réforme des retraites avait provoqué un vaste mouvement national de contestation et de grève en décembre 1995.
"De 1995 j'ai retenu la théorie que j'appelle maintenant de la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Le vase sera bien plein, ça fait beaucoup de réformes à proposer, je ne rajouterai pas la goutte d'eau qui le fera déborder", a-t-il dit.