Les législatives partielles redonnent des couleurs à l'UMP

Sur les trois législatives partielles qui ont eu lieu dimanche, les candidats UMP sont tous arrivés en tête au premier tour. - -
La guerre Fillon/Copé pour la présidence de l'UMP n’a pas eu les effets négatifs qu’attendaient les rivaux du grand parti de droite. Ce week-end, lors des élections législatives partielles qui ont eu lieu à Béziers (Hérault), dans les Hauts-de-Seine et dans le Val-de-Marne, tous les candidats UMP sont arrivés en tête du premier tour dans leur circonscription.
UMP et PS au second tour à Béziers
Le candidat UMP dans la 6e circonscription de l'Hérault, Elie Aboud, est arrivé largement en tête du premier tour dimanche. Avec 42,61% des suffrages, il devance la candidate socialiste Dolorès Roqué (27,73%) qu'il affrontera au second tour dans une semaine. Avec 23,37%, la candidate du Front national, France Jamet, est quant à elle éliminée, faute d'avoir obtenu 12,5% des inscrits. Une grosse déception alors que le parti avait réussi à se placer au second tour lors des élections de juin dernier, invalidées par le Conseil constitutionnel. Désormais, c’est avec la direction du FN qu’elle va décider de la marche à suivre. « Nous allons en discuter avec Marine et le bureau politique sûrement, explique la candidate frontiste. Nous prenons des décisions en commun, je ne suis pas Monsieur Aboud. J’ai un mouvement qui est en dynamique, nous nous concertons… on appelle ça la démocratie. On en discute et on prend une décision majoritairement. Il n’y a que monsieur Aboud et madame Roqué qui ne connaissent pas leurs appareils ».
« Les électeurs UMP ne se sont pas laissés décourager »
Dans la 13e circonscription des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian s'est félicité d'un « excellent » premier tour. Il est arrivé en tête avec 49,82% des voix, devant le candidat MRC Julien Landfried, qui a enregistré 32,52% des suffrages. Le Front de gauche est en troisième position avec 6,93% des voix. Mais le grand vainqueur reste l’abstention qui atteint 63,25% contre 36,45% lors du 1er tour de juin. Une situation qui a pu jouer en faveur de la droite. A l’inverse, la guerre à l’UMP, elle, n’a pas eu trop d'influence négative lors de ce vote pour les sympathisants. « Ils ne se sont pas laissés décourager de l’essentiel qui est d’adresser un message au gouvernement et ils l’ont compris, se réjouit Patrick Devedjian. Et pour autant, ils ne sont pas contents des querelles nationales et il faudra bien trouver une solution. Le vote sanction a lieu contre la politique de François Hollande. Elle est illisible et ne produit pas de résultat. Ils sont à l’horizon... qui recule quand on avance ». Un constat qui n’est évidemment pas partagé par Julien Landfried, candidat divers gauche. « Les électeurs de gauche sont lucides et ont un très grande exigence vis-à-vis du gouvernement. Ils savent que ce n’est pas en six mois que l’on change tout. Et puis, ce n’est pas facile de mobiliser cet électorat qui est plus populaire quand certains d’entre eux travaillent, que c’est bientôt Noël et qu’il fait froid ».
Un 2nd tour 100% à droite dans le Val-de-Marne
Dans la première circonscription du Val-de-Marne, le second tour sera 100% à droite et verra s'affronter le député sortant UDI investi par l'UMP Henri Blagnol, arrivé premier avec 26,14% des voix, et le dissident UMP Sylvain Berrios, qui a recueilli 23,33% des suffrages. Le candidat socialiste Akli Mellouli a lui été éliminé, n'ayant pas atteint 12,5% des électeurs inscrits.
« Résultats encourageants » pour Fillon, « forte mobilisation » pour Copé|||
De quoi réjouir François Fillon et Jean-François Copé. Pour l'ancien Premier ministre, ces « résultats très encourageants obtenus par la droite » sont « un avertissement au gouvernement de Jean-Marc Ayrault ». Le président proclamé de l'UMP s'est lui félicité de la « forte mobilisation » de l'électorat UMP.
Comme habituellement lors des scrutins partiels, l'abstention a été élevée, tant dans le Val-de-Marne que dans l'Hérault (58,46%), et dans les Hauts-de-Seine (63,25%).