Le président idéal: quinquagénaire, honnête et réformateur, répondent les Français

Les Français semblent divisés entre la volonté d'avoir un président qui réforme en profondeur et celle d'avoir un chef de l'Etat qui apaise et rassemble.

57% des Français interrogés attendent du prochain président de la République "qu'il réforme le pays en profondeur", quitte à diviser et provoquer des mouvements sociaux, selon un sondage Elabe pour Europe 1 diffusé ce vendredi. A l'inverse, 40% attendent de lui "qu'il rassemble les Français et apaise la société", même si cela signifie reporter "certaines mesures ou réformes qui ne font pas consensus".

Un président de moins de 54 ans

Près de la moitié d'entre elles souhaite qu'il s'affranchisse des clivages partisans: pour 45% des Français, le positionnement idéal du chef de l'Etat ne serait "ni à gauche, ni au centre, ni à droite". 16% le voudraient au centre, 14% à gauche, 13% à droite, 8% "très à droite" et 4% "très à gauche". Pour 54% des personnes interrogées, son âge idéal se situe "entre 45 et 54 ans".

Une envie de renouvellement qui passe pour 79% d'entre eux par un président qui gouvernerait "avec une majorité rassemblant des personnalités de la gauche, du centre et de la droite". Pour 68%, le renouvellement passe par "un président qui ne serait pas issu du monde politique", qui aurait une expérience professionnelle dans le privé.

Honnête et à l'écoute

Pour 76%, il faudrait que le prochain président ait déjà exercé un mandat local et pour 65% qu'il s'engage à ne faire qu'un seul mandat. 

Autre qualité requise: un anglais parfait! Cette compétence est indispensable aux yeux de 89% des sondés. Les qualités les plus attendues du chef de l'Etat sont l'honnêteté (71%), qu'il soit à l'écoute des Français (54%) et "le réalisme" (33%).

Conclusion du président de l'institut de sondage, Bernard Sananes, interrogé par Europe 1: "On voit bien que l’offre politique aujourd’hui ne semble pas en adéquation avec ces attentes".

Enquête réalisée en ligne les 19 et 20 avril, auprès de 1.000 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

A. D. avec AFP