Le Drian : « La situation au Mali est très complexe »

Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, ce mardi sur RMC/BFMTV - -
Jean-Yves Le Drian était l’invité de Jean-Jacques Bourdin ce mardi matin sur RMC/BFMTV. Après avoir évoqué la situation en Syrie, le ministre de la Défense a notamment réagi à la démission du Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra, arrêté la nuit dernière à Bamako : « La situation au Mali est très complexe. Il y a depuis un certain temps une espèce de triumvirat à la tête de l'Etat malien ».
« Un peu tôt pour y voir clair »
« Manifestement le processus de réconciliation nationale, qui est indispensable pour que le Mali retrouve sa souveraineté, a quelques difficultés à se mettre à œuvre », a-t-il constaté, « c'est un peu tôt pour y voir clair ».
Le Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra, a annoncé dans la nuit de lundi à mardi sa démission et celle de son gouvernement peu après avoir été arrêté à Bamako sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, ancien chef des putschistes qui avaient renversé le président Amadou Toumani Touré en mars.
Des Français pour former les militaires maliens
M. Le Drian a toutefois qualifié de « bonne nouvelle » la décision lundi des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne de lancer une mission pour former et restructurer l'armée malienne, « pour lui permettre de reconquérir le nord » du pays contrôlé par des groupes intégristes islamistes. Environ 350 à 400 militaires européens s'installeront à Bamako « aux environs du mois de février » pour participer à cette mission, a-t-il précisé. « La France sera nation cadre, c'est elle qui aura le plus grand nombre de militaires, mais ce seront des forces européennes qui formeront » les militaires maliens, a souligné le ministre.
Les otages français retenus au Sahel sont vivants
Jean-Yves Le Drian a par ailleurs confirmé que les otages français retenus au Sahel étaient vivants : « Oui », a-t-il simplement répondu, « je n'en dirai pas plus ». « Le ministre des Affaires étrangères tient informées régulièrement les familles de la situation, sauf qu'il faut avoir des informations concrètes à leur donner », a-t-il poursuivi. « Ceci dit, je comprends leur douleur, leur souffrance. Il faut aussi comprendre que c'est très difficile et que seules les discussions très confidentielles et secrètes permettent d'aboutir », a conclu le ministre.