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Le député PS Cherki tacle Hollande, le gouvernement riposte

Mardi, dans les couloirs de l'Assemblée nationale, Pascal Cherki a notamment accusé le chef de l'Etat de prôner l'austérité.

Mardi, dans les couloirs de l'Assemblée nationale, Pascal Cherki a notamment accusé le chef de l'Etat de prôner l'austérité. - -

La porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a jugé mercredi « assez intolérables » les propos du député socialiste Pascal Cherki reprochant à François Hollande de diriger la France à la manière d'un président de Conseil général. « Des propos totalement irresponsables », a estimé Bruno Le Roux, président du groupe socialiste de l'Assemblée, invité ce mercredi sur RMC.

La charge est violente : « Quand on est président de la France, on n'est pas conseiller général d'un canton ». La porte-parole du gouvernement français a jugé mercredi « assez intolérables » ces propos du député socialiste Pascal Cherki : « M. Cherki semble avoir oublié que les électeurs qui l'ont envoyé à l'Assemblée nationale l'ont fait pour qu'il fasse un travail de député rigoureux, utile, et pas pour qu'il tienne des propos à l'emporte-pièce, qui ne le grandissent pas et que je juge à titre personnel assez intolérables », a dit Najat Vallaud-Belkacem lors du compte rendu du conseil des ministres.

« Des propos totalement irresponsables »

Invité sur RMC et BFMTV ce mercredi, Bruno Le Roux, président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale, a également dénoncé mercredi les propos de ce député socialiste : « Je regrette ces propos qui sont totalement irresponsables. Je préfèrerais que les députés aient le sens de la responsabilité plutôt que le sens de la formule, surtout quand la formule est mauvaise, surtout quand elle ne veut rien dire », a-t-il ajouté.

« Arrêter de jouer petit bras »

Mardi, dans les couloirs de l'Assemblée nationale, Pascal Cherki a notamment accusé le chef de l'Etat de prôner l'austérité : « Quand on est président de la France, on n'est pas conseiller général d'un canton, donc on prend la mesure de la situation et on change de braquet », a-t-il dit à la presse à 48h de l'intervention télévisée de François Hollande. « Quand on est le président de la deuxième puissance économique européenne (...), on doit se hausser au niveau et arrêter de jouer petit bras », a ajouté ce tenant de l'aile gauche du PS.

J.V. avec Reuters