BFMTV
Politique

Le baromètre des éditorialistes -Législatives partielles: un "coup de froid" sur LaREM 

Image d'illustration

Image d'illustration - BFMTV

Sans mettre en péril la domination de LaREM à l'Assemblée nationale, les défaites du parti présidentiel aux législatives partielles de dimanche envoient un signal inquiétant à l'exécutif sur la capacité de mobilisation de son mouvement.

À droite, on a beau jeu d'interpréter le doublé des Républicains lors des législatives partielles de dimanche comme "le début du reflux du parti présidentiel", selon l'expression de Gilles Platret, porte-parole du parti. Anecdotique quant à l'équilibre des forces à l'Assemblée nationale, le revers des candidats La République en marche, battus dimanche dans le Val d'Oise et le territoire de Belfort, est-il de mauvais augure pour les macronistes?

BFMTV
BFMTV © BFMTV

> Christophe Barbier: "fin de l'état de grâce"

"C’est un avertissement sans frais, estime notre éditorialiste Christophe Barbier. Que faisiez-vous le 17 janvier 1982? Ce jour-là, il y avait quatre élections partielles, toutes remportées par l’opposition. C’était la fin de l’état de grâce pour François Mitterrand. C’est pareil pour Emmanuel Macron, c’est la fin de l’état de grâce, à cette différence près qu’aujourd’hui l’opposition est plus éclatée qu’elle ne l’était en 1982."

"C'est un coup de froid sur la majorité", estime pour sa part Laurent Neumann. "Ces élections partielles tombent mal, en même temps que de mauvais sondages pour l’exécutif, alors que des conflits sociaux se multiplient et que le gouvernement peine sur la question du pouvoir d’achat." "Globalement, c’est le social qui fait défaut à Macron. Il faut des résultats", confirme Christophe Barbier.
BFMTV
BFMTV © BFMTV

> Laurent Neumann: "un signal inquiétant"

Bien que ces défaites ne fassent pas basculer les voyants de la majorité dans le rouge - "c'est un moment où il est plus facile de mobiliser contre que pour", a relativisé Matignon dimanche soir -, elles n'en restent pas moins des signaux inquiétants pour Emmanuel Macron et la santé de son mouvement. Les cadres de LaREM constataient dès octobre une forte démobilisation militante et ces deux scrutins, marqués par une abstention très forte, n'ont pas de quoi les rassurer. 

"Dans le Val d’Oise, la candidate LaREM perd plus de la moitié de ses voix comparativement à juin, alors que la droite reste stable", relève ainsi Laurent Neumann.

En mars, cinq autres législatives partielles, consécutives à l'annulation des scrutins de juin par le Conseil constitutionnel, permettront au chef de l'Etat de jauger l'ampleur du problème, avant le véritable test électoral des européennes de 2019.

Louis Nadau