Le baromètre des éditorialistes - "Il y aura une vraie opposition à l'Assemblée"

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Au lendemain d'un second tour des législatives qui lui a donné une des plus larges majorités parlementaires de la Ve République, Emmanuel Macron a désormais les coudées franches pour mettre en oeuvre son programme présidentiel. Selon les résultats définitifs - même si les 11 sièges pour les Français de l'étranger doivent être officialisés lundi -, la République en marche (REM) et son allié du MoDem obtiennent 351 sièges, très largement au-delà de la majorité absolue de 289 sièges. Cependant, ce chiffre est un peu moins massif que prévu.

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"Le fait majeur de cette élection est la majorité absolue pour Emmanuel Macron, il n’a pas besoin du MoDem, c'est un carton plein pour le président de la République. Cependant, on attendait un tsunami, il n’a pas eu lieu. Pourquoi? Parce que les Français ont modéré leur enthousiasme du premier tour et ont considéré que la majorité absolue était nécessaire, mais le tsunami superflu: pas question de donner les pleins pouvoirs et pas question de trop déstructurer le paysage démocratique. Il n’y a pas de chèque en blanc, mais un chèque avec des provisions démocratiques. Il y a donc une vraie opposition, composite. La France insoumise a un groupe, sans les communistes, les centristes de l’UDI ont un groupe, sans disparaître dans Les Républicains. Les Républicains, eux, ont un vrai groupe, solide, avec plus de 100 députés. On peut travailler, et le président de ce groupe-là sera une figure puissante. Les seuls, finalement, qui n’ont pas de groupe et n’en auront pas, c’est le Front national, mais ils arrivent tout de même à 8 élus. Ce qui n’est pas rien non plus pour porter la voix lepéniste. On a une vraie opposition, elle va pouvoir se mettre au travail. Cela n’empêchera pas les guerres civiles et les divisions dans les partis."

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