Municipales à Paris: quatre concurrents de Griveaux à LaREM veulent une "consultation citoyenne"

Les deux rivaux Mounir Mahjoubi et Benjamin Griveaux face au Premier ministre Edouard Philippe en novembre 2017. (Photo d'illustration) - Stéphane de Sakutin - AFP
Cédric Villani, Mounir Mahjoubi, Hugues Renson et Anne Lebreton, concurrents de Benjamin Griveaux pour l'investiture LaREM pour les municipales à Paris, réclament dans une tribune au JDD publiée samedi "une consultation citoyenne" plutôt qu'une désignation par une commission, et à leurs yeux "précipitée", début juillet.
Les six candidats (incluant l'écologiste Antonio Duarte) "seront auditionnés le 9 juillet pour un verdict a priori le 10", avait communiqué jeudi à l'AFP la Commission d'investiture (CNI) du mouvement.
Plusieurs d'entre eux s'étaient déjà montrés favorables à l'organisation d'une "consultation ouverte", Cédric Villani et Hugues Renson plaidant par ailleurs pour une décision en septembre. L'ancien porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, donné actuellement favori, avait quant à lui estimé qu'une primaire est "une machine à diviser qui enclenche plutôt la défaite qu'une dynamique de victoire".
"Les prochaines élections municipales doivent nous permettre de montrer qu'une autre gouvernance est possible", estiment de leur côté l'ex-secrétaire d'Etat Mounir Mahjoubi, les députés Cédric Villani et Hugues Renson, et l'élue du 4e arrondissement Anne Lebreton dans cette tribune au JDD.
La même situation à Marseille
"En Marche s'est construit sur une idée de progrès, d'émancipation et de dépassement des clivages, ainsi que sur des principes de débat démocratique, d'ouverture et de large consultation", arguent-ils.
Ils pensent également que Marseille, où plusieurs candidatures sont aussi déclarées au sein de LaREM, devrait être concernée: "Paris et Marseille ne sont pas des villes ordinaires (...) La victoire ne pourra donc passer que par un rassemblement conduisant à la désignation d'une tête de liste".
"Entre une désignation précipitée, prise entre les quatre murs d'un mouvement politique, et une primaire qui déchire, il y a la place pour un processus fait de débat serein et de consultation citoyenne", écrivent-ils encore. Antonio Duarte a quant à lui critiqué dans le même hebdomadaire la démarche, signe d'une "fébrilité déplacée qui risque surtout de les pénaliser".