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Législatives: une candidate LREM accusée d'avoir loué un logement insalubre

Véronique Avril, candidate LREM pour les législatives dans la 2ème circonscription de Seine-Saint-Denis

Véronique Avril, candidate LREM pour les législatives dans la 2ème circonscription de Seine-Saint-Denis - CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Une candidate de La République en Marche! pour les élections législatives à Saint-Denis est accusée d'avoir mis en location un appartement dans un immeuble insalubre durant cinq ans, à "un tarif exorbitant".

Une nouvelle affaire risque de mettre en péril une candidature de La République en Marche! pour les législatives. D'après une enquête publiée lundi par le site Mediapart, la candidate du parti dans la 2e circonscription de Seine-Saint-Denis, Véronique Avril, aurait loué un appartement de 23 m² à un prix mensuel de 650 euros, alors que l'immeuble était classé insalubre.

Selon Mediapart, cette chargée de mission à la Ville de Paris, ancien membre du Conseil d'administration de Médecins sans frontières, a acheté en 2011 un appartement de 23 m² dans le centre de Saint-Denis, "alors que l'immeuble insalubre était déjà classé depuis des années en état de péril imminent" à la suite d'arrêtés pris en 2004 et 2008.

Elle a notamment loué son bien "à une famille de cinq personnes", pour "650 euros (charges comprises)" par mois, "soit 28 euros/m²", "très au-dessus des tarifs pratiqués dans la ville", d'après le site d'information.

"Je m'estime victime"

Citée par Mediapart, Véronique Avril assure cependant que "la mairie avait dit qu'elle procéderait aux travaux" nécessaires pour lever l'arrêté de péril imminent, ce qui n'a pas été le cas. Elle indique aussi que depuis trois ans, elle ne touche plus le loyer réclamé pour cet appartement. "La famille locataire ne voulait pas partir. Ils ont été violents, ont changé la serrure. Je m'estime victime", plaide la candidate La République en Marche!.

Dans un communiqué, La République en Marche! "tient à préciser qu'à sa connaissance la candidate n'a pas été condamnée et qu'à ce jour aucune plainte n'a été déposée contre elle". "Néanmoins, dès qu'elle en a été informée, le parti a saisi le comité d'éthique qui statuera dans les meilleurs délais sur la situation de Madame Avril", ajoute le parti d'Emmanuel Macron.

Me.R. avec AFP