BFMTV
Renaissance

La députée Laetitia Avia a porté plainte pour ne pas "avoir peur"

La députée La République en marche Laetitia Avia, le 8 novembre 2017 à l'Assemblée nationale à Paris.

La députée La République en marche Laetitia Avia, le 8 novembre 2017 à l'Assemblée nationale à Paris. - Christophe Archambault - AFP

La députée LaREM a porté plainte mercredi après avoir reçu des insultes racistes et des menaces de mort.

La députée LaREM Laetitia Avia explique, dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche, avoir déposé plainte après la réception d'une lettre contenant des insultes racistes et des menaces de mort parce qu'elle ne voulait pas "avoir peur".

"Je représente ces milliers d'anonymes et de personnalités qui se sont manifestés pour dire qu'ils ne tolèrent pas le racisme, que cette parole minoritaire n'est pas celle de leur nation", explique Laetitia Avia dans ce texte.

La députée de Paris avait annoncé mercredi le dépôt d'une plainte après la réception de la lettre anonyme qui se termine par "Compte tes jours, on va s'occuper de toi". 

"Je n'ai plus envie de me taire et encore moins d'avoir peur"

"Cette menace-là dépasse en violence ce que j'ai pu entendre ou recevoir. (...) J'ai décidé de dénoncer ce que je ne peux tolérer, car je n'ai plus envie de me taire et encore moins d'avoir peur", explique l'élue, qui a reçu le soutien de plusieurs membres du gouvernement et d'associations.

"Je ne peux pas dire que je suis sereine", avait confié la députée à BFMTV.com en se rendant au commissariat. "Je ne peux pas dire que ce n'est pas grave. Ce n'est pas parce que je suis une femme politique que je peux tout accepter", avait-elle alors avancé. 

Dans son texte, Laetitia Avia rappelle être "née en France il y a 32 ans, à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) dans une famille dite 'populaire'", avant d'être naturalisée à l'âge de 13 ans. 

"Je représente cette génération d'enfants issus de l'immigration qui ont connu le déclassement de leurs parents et qui ne laisseront jamais leur couleur de peau être un obstacle à leur réussite professionnelle et leur épanouissement personnel", écrit-elle.

"Je représente à la fois la banlieue (cette France périphérique qui a parfois le sentiment de compter moins que d'autres...) et cette France dite plus 'bobo' qui ne conçoit pas un dimanche sans un brunch et une balade dans les rues de Paris", ajoute-elle.

L.A., avec AFP