La République en marche forme des cadres locaux en vue des municipales de 2020

Christophe Castaner - ERIC FEFERBERG / AFP
Comme souvent, les marcheurs l'assurent: il ne s'agit pas de faire de la politique. Comme de nombreux représentants de "l'ancien monde" - Les Républicains et La France insoumise, pour ne citer qu'eux -, La République en marche a lancé, début juillet dans le Doubs, son école de "gestion politique", baptisée "Tous politiques". Car former des "politiques" - "faire émerger une génération progressiste", dans le sabir macroniste - demeure bien l'objectif de ces formations, dispensées en vue des élections municipales de 2020.
Remplir les cases
Le jeune parti accuse en effet un déficit de cadres et doit, pour s'implanter durablement, s'assurer d'un ancrage local lors de ces scrutins. L'école de LaRem vise à renforcer les compétences des marcheurs en management public.
"La particularité du mouvement LaRem, c’est l’avènement d’élus néophytes et l’absence d’ancrage territorial. L’urgence est donc de se doter de cadres compétents à exercer des responsabilités politiques", analyse dans L'Opinion l'historien Jean Garrigues.
C’est l’inverse du schéma traditionnel. Dans le cursus hérité du marxisme, les élus faisaient leurs armes dans les organisations de jeunesse, puis décrochaient un mandat local, qui les menait vers un mandat national. Avec LaRem, il y a eu un raz-de-marée politique dans le sillage d’Emmanuel Macron. Il faut maintenant remplir les cases en 'adaptant' le personnel politique. Il ne s’agit pas seulement de former des cadres partisans, mais de les former aux politiques publiques."
Moyens importants