La rentrée sous tension à l'UMP

A l'UMP, l'été a été calme. Mais à l'approche de l'élection pour la présidence du parti, personne ne sait combien de temps l'accalmie va durer. Car, déjà, de nombreuses voix s'élèvent pour demander du changement.
A commencer par le secrétaire général du parti Luc Chatel, qui a jugé mercredi dernier au micro de RTL que le l'UMP avait "150 jours pour changer d'époque". Samedi, c'est dans une interview donnée à Sud Ouest que Bruno Le Maire a estimé qu'il fallait du "sang neuf" à la tête de l'UMP. Puis le lendemain, Laurent Wauquiez lui a emboîté le pas, refusant une droite "à l'eau tiède".
Durant son traditionnel pèlerinage au pied du Mont Mézin, le député maire UMP du Puy-en-Velay, qui a fait sa rentrée politique avant tout le monde, a prévenu: "ce que je souhaite, c'est être la voix de cette droite qui assume ses valeurs, sereinement, tranquillement, sans agressivité mais avec beaucoup de détermination". Joindra-t-il la course à la présidence de l'UMP? Le député de la Haute-Loire ne l'exclut pas, et se dit prêt à soutenir Nicolas Sarkozy s'il devait revenir.
Quel président pour l'UMP ?
Pour Xavier Bertrand, candidat déclaré pour la présidentielle de 2017, il n'y a désormais plus guère de doute: Nicolas Sarkozy descendra à nouveau dans l'arène politique. Dimanche, dans un entretien accordé à Corse-Matin, le maire de Saint-Quentin a déclaré être "persuadé" que Nicolas Sarkozy avait déjà pris la décision de briguer la présidence de l'UMP, estimant que "ce faux suspense allait bientôt prendre fin".