La discrète réunion de Jérôme Cahuzac avec ses soutiens

Jérôme Cahuzac a rencontré environ 300 de ses soutiens près de Villeneuve-sur-Lot. - Lionel Bonaventure - AFP
Que ce soit pour départ contraint par les élections ou pour affaires judiciaires, les revenants en politique sont nombreux. Et un nouveau nom pourrait peut-être s'ajouter à cette liste. Jeudi, Jérôme Cahuzac a tenu une réunion discrète à Cesseneuil, près de la ville Villeneuve-sur Lot qu'il a dirigée pendant 11 ans. Une "soirée privée sur invitation" comme l'explique La Dépêche du Midi qui a reçu un message l'informant de la venue de l'ancien ministre du Budget.
Environ 300 personnes ont assisté à cette rencontre qui se déroulait dans un hangar de l'entreprise de BTP appartenant à un ami de l'ancien ministre, rapportent plusieurs médias locaux. Déjà l'an dernier, une réunion de ce genre avait été organisée. Fin avril, son amie Monique Gruelles, ex-secrétaire de section du PS local, a sonné le rassemblement en envoyant un email à tous les amis de Jérôme Cahuzac, bientôt jugé pour fraude fiscale, pour cette soirée qui se déroulait à huis clos.
Un homme parfois "malheureux"
Prenant la parole, Jérôme Cahuzac a remercié les personnes présentes. Il a ensuite parlé de son quotidien depuis la révélation de son implication dans cette affaire de fraude fiscale et ce mensonge "les yeux dans les yeux" aux Français. Il s'est également exprimé sur la politique actuelle puis sur son attente de son procès, en septembre, pendant lequel il livrera "sa vérité", racontent des participants.
S'il n'a pas évoqué son avenir en politique, le discours de cet homme qui parfois semblait "malheureux", laisse peu de doute pour les personnes présentes. "Il vient ici pour flatter son ego: Villeneuve, c'est le seul endroit où les gens lui sont encore reconnaissants", analyse ce déçu de Jérôme Cahuzac. D'autres, à l'inverse, estiment qu'avec 300 participants, "il s'agit d'autre chose". Un retour en politique par exemple? "Ça y ressemble en tout cas. Lui ne le dit pas clairement, il préfère laisser parler", explique, à La Dépêche, un de ses proches à Villeneuve.