La courbe du chômage ne sera pas inversée en 2013, sous-entend Hollande

Samedi au salon de l'agriculture, François Hollande a reconnu qu'il serait difficile d'inverser la courbe du chômage au 2013. - -
La courbe du chômage ne sera pas inversée cette année. C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre François Hollande samedi lors de sa visite au Salon de l'agriculture. C'est la première fois que le chef de l'Etat laisse entendre que cet objectif pourrait ne pas être atteint, après avoir longtemps affirmé le contraire : « J'ai demandé au gouvernement de mobiliser tous les moyens pour l'atteindre [l'inversion de la courbe du chômage, ndlr]. S'il n'y a pas d'objectif, il n'y a pas de volonté et moi je ne me résigne pas ».
« Baisser les charges pour favoriser la croissance et l’emploi »
Par rapport à cet enjeu de taille qu’est le chômage, le président Hollande doit-il changer de cap ? « Oui », répond sans hésiter Yves Jégo, Délégué général de l’UDI et député-maire de Montereau-Fault-Yonne en Seine-et-Marne : « Je crois qu’il est urgent que le gouvernement prenne conscience qu’il a pris la mauvaise direction. Il faut prendre des mesures de compétitivité ; je pense notamment à la baisse des charges ; nous avions prévu, dans la TVA sociale, de baisser de 6% les charges des entreprises. C’est la baisse des charges qui peut favoriser le retour de la croissance et de l’emploi. Moi je crains que les Français ne supportent pas cette absence de résultat sur le combat majeur qu’est celui du chômage ».
« Surtout, ne pas donner un nouveau tour de vis »
« Le cap de la politique de l’emploi est bon », estime de son côté Jean-Marc Germain, député PS des Hauts-de-Seine en charge des questions d'emploi, tout en soulignant que le rythme n’est peut-être pas assez soutenu : « En revanche, il faut accélérer ; je pense aux emplois d’avenir : on pourrait assouplir les conditions d’accès des plus diplômés. Je pense aussi au chômage partiel ; il faudrait que la France ouvre largement les vannes du chômage partiel. Et puis surtout, il ne faudra pas donner un nouveau tour de vis, parce que sinon, le film on le connaît, c’est celui qui s’est passé en Grèce. Je ne souhaite pas que la France soit le prochain mouton de Panurge à basculer dans le précipice de l’austérité ».