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Politique

L'ancien ministre socialiste Michel Charasse a une arme dans son bureau du Conseil constitutionnel

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L'ancien ministre socialiste raconte aussi dans Charles que François Mitterrand, alors malade, lui avait demandé de "faire le nécessaire" s'il voyait qu'il n'était "plus en état". "Ce qui voulait dire: 'Pour me mettre une balle dans la tête ou me faire une piqûre.'" 

L'ancien ministre socialiste Michel Charasse, proche de François Mitterrand, détient une arme dans son bureau du Conseil constitutionnel, révèle la revue Charles mercredi. Interrogé dans ce numéro consacré à François Mitterrand, à l'occasion des 20 ans de la mort de l'ancien président, le socialiste Michel Charasse raconte que l'ex-chef de l'État, alors malade, lui avait demandé de "faire le nécessaire" s'il voyait qu'il n'était "plus en état". "Ce qui voulait dire: 'Pour me mettre une balle dans la tête ou me faire une piqûre'. Je ne sais pas faire les piqûres et je ne me voyais pas lui mettre une balle dans la tête", poursuit celui qui été l'un des proches conseillers de François Mitterrand.

La journaliste lui demande alors "s'il a déjà eu une arme entre les mains". Michel Charasse répond: "Oui, j'en ai une là", c'est-à-dire dans son bureau du Conseil constitutionnel, place du Palais-Royal à Paris, où se déroule l'entretien. "Oui, j'ai un port d'arme", poursuit Michel Charasse, qui "se lève et cherche dans son coffre", écrit le magazine. L'ancien ministre précise qu'il a acheté son arme chez un armurier, la montre, ainsi que les cartouches, à la journaliste, et explique qu'il a déjà tiré dans une salle de tir à Paris. L'avait-il déjà à l'Élysée? "Bien sûr", et, selon lui, le président Mitterrand était au courant.

Des entretiens avec la famille de Mitterrand

Michel Charasse a été ministre du Budget de François Mitterrand, après avoir été sénateur, puis son conseiller. Il est entré en 2010 au Conseil constitutionnel, dont sont notamment membres de droit les anciens chefs de l'État.

Dans ce numéro de Charles, on apprend également qui est l'auteur des "Mémoires de Baltique" ("Aboitim"), du nom de la chienne de François Mitterrand, dont le premier tome a été publié deux mois après la mort du président. Il s'agit de Patrick Girard, un collaborateur de Georges-Marc Benamou, auteur d'un livre sur les derniers mois de François Mitterrand.

La fille de l'ex-chef de l'État, Mazarine Pingeot, et l'un de ses fils, Gilbert Mitterrand, ont aussi donné un entretien à la revue, de même que l'ancienne Première ministre Edith Cresson et l'astrologue Elisabeth Teissier. Jean-Luc Mélenchon revient également longuement sur son rapport avec François Mitterrand, sans se priver d'égratigner au passage François Hollande.

S.A. avec AFP