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Politique

JT de Hollande : les syndicats mitigés

François Hollande sur le plateau du 20h de TF1, le 9 septembre 2012

François Hollande sur le plateau du 20h de TF1, le 9 septembre 2012 - -

L’intervention de François Hollande au 20h de TF1 a-t-elle convaincu les syndicats ? Le représentant des PME se dit « satisfait », mais à Force ouvrière, Jean-Claude Mailly appelle à « une rupture » avec l’ancienne politique économique.

C’était une intervention très attendue, elle a évidemment entraîné beaucoup de réactions. L’interview de François Hollande au 20 heures de TF1 dimanche devait remobiliser ses troupes et lui permettre de remonter dans les sondages. Du côté des partenaires sociaux, que François Hollande avait promis de « considérer » durant la campagne, les avis divergent.

« J’attends des mesures concrètes »

Souvent cités lors de l’interview, les partenaires sociaux semblent être au premier plan de l’approche politique de François Hollande qui veut leur confier les rênes de la négociation sur la réforme du marché du travail. A la tête de la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises), Jean-François Roubaud se dit d’ailleurs « satisfait malgré les 10 milliards de prélèvements en plus » pour les entreprises. « Il a pris soin d’épargner les PME, souligne le président du mouvement patronal. Les bénéfices investis seront moins taxés que les bénéfices distribués, c’était une de nos demandes, donc je crois qu’il y a une volonté d’épargner les PME qui vont créer le peu d’emploi que l’on pourra créer avec la croissance atone du moment. Les déclarations du président sont positives, mais j’attends des mesures concrètes pour que ça puisse être acté dans nos entreprises ».

« De l'effort et de la rigueur pendant deux ans »

Le discours est moins tendre du côté de Force ouvrière où Jean-Claude Mailly, son secrétaire général, avoue avoir « des inquiétudes ». Lui qui voulait « une rupture avec l’ancienne politique économique », estime que le compte n’y est pas. « Le président a parlé de redressement, moi, j’appelle ça de l’effort et de la rigueur pendant deux ans ». Jean-Claude Mailly a déjà prévenu, les négociations avec le patronat « seront dures. Elles ne partent pas dans de bonnes conditions ». Quant à la baisse du chômage, que François Hollande a promis pour dans un an, le secrétaire général de Force ouvrière a du mal à y croire : « L’Europe est aujourd’hui en récession, la France n’en est pas loin, et qui dit récession dit augmentation du chômage. Donc si on ne change pas de logique, il y aura une hausse du chômage ».

La rédaction avec Elena Le Runigo