Jacques Barrot, ancien ministre et "homme de conviction", est décédé

Jaques Barrot avait été ministre de Valéry Giscard d'Estaing et de Jacques Chirac - Boris Horvat - AFP
"Une disparition qui nous touche profondément" pour l'UDI, "une grande tristesse" selon Alain Juppé, et l'hommage à un "homme de conviction" de Manuel Valls: les marques de respect se multiplient à l'annonce de la mort de Jacques Barrot, 77 ans, ancien ministre de Valéry Giscard d'Estaing et de Jacques Chirac. Il serait décédé soudainement dans le métro parisien ce mercredi matin.
Maire de la commune d'Yssingeaux (Haute-Loire), député et ministre, il avait occupé les postes de ministre du Commerce, de la Santé, et du Travail.
Fervent partisan de l'Europe, Il avait été commissaire européen chargé des transports entre 2004 et 2008, puis commissaire à la Justice, à la Liberté et à la Sécurité. Depuis 2010, il était membre du Conseil constitutionnel.
L'UDI en deuil
Dans un communiqué joint, les cadres de l'UDI ont évoqué une "disparition" qui "nous frappe et nous touche profondément". Pour Jean-Christophe Lagarde, président du parti centriste, "Notre famille politique perd un de ses membres les plus éminents et les plus exemplaires".
Selon Jean-Louis Borloo, "La démocratie chrétienne, française et européenne, l’humanisme et l’Europe comme projet historique rassemblant les hommes sur des valeurs sont en deuil aujourd’hui, Jacques Barrot ayant tiré sa révérence".
Des hommages au PS et à l'UMP
Une minute de silence a été respectée à l'Assemblée nationale en hommage à celui qui avait été président du groupe parlementaire UMP de 2002 à 2004.
Manuel Valls a rendu hommage à "un homme de conviction, qui a incarné les valeurs de dialogue, d'ouverture, d'humanisme et de la démocratie chrétienne", dans un communiqué publié par la gouvernement.
La vice-présidente de l'Assemblée nationale Sandrine Mazetier (PS) a évoqué "un authentique républicain", se souvenant de ses "larmes" au soir du 21 avril 2002 face à "la catastrophe démocratique" de la qualification de Jean-Marie Le Pen (FN) pour le second tour de la présidentielle.
Dans un post de blog, Alain Juppé a exprimé sa "grande tristesse" à l'annonce de la mort de son ancien ministre. Il rappelle également son "rôle très positif lors de la création de l'UMP en 2002".
Plusieurs hommes et femmes politiques français lui ont également rendu hommage sur Twitter. Laurent Wauquiez, qui lui avait succédé en tant que député de la Haute-Loire, évoque "un grand serviteur de la France et de l'Europe".
François Rebsamen exprime son respect pour son "prédécesseur au ministère du travail", un "Humaniste, homme de dialogue et européen convaincu".