Imbroglio autour de la vente de Solférino

La cour de l'hôtel de Solférino. - AFP
Solférino ne serait plus qu'un souvenir pour le PS: l'hôtel particulier qui accueille depuis les années 80 le siège du Parti socialiste va être vendu pour renflouer les caisses du parti, confirme ce mercredi Le Canard enchaîné.
"Avec les 6,5% de Hamon à la présidentielle et les 30 députés socialistes, le PS va connaître un trou dans ses recettes", a expliqué le trésorier du parti Jean-François Debat aux 28 membres de la direction provisoire.
La dotation de l'Etat va en effet dégringoler pour les cinq ans à venir, passant de 25 à 7 millions d'euros par an. Les 40 millions d'euros de ce luxueux bâtiment, situé dans le non moins luxueux VIIème arrondissement de Paris, devraient en partie remédier à ce déficit. L'annonce officielle de cette vente aura lieu selon le palmipède lors du séminaire de rentrée de l'ex-SFIO, du 23 au 26 août.
Ardoise
Benoît Hamon, qui a quitté le Parti socialiste depuis sa déroute, est jugé responsable de cette cruelle séparation par les huiles de "Solfé": "Si on en arrive là, c'est à cause de sa campagne de merde", peste l'une d'elles dans le Canard. Le même cadre voit dans ces histoires de gros sous la raison de la création du "mouvement du 1er Juillet" (M1717 pour les intimes):
"Hamon sait bien que ce bilan financier aurait pesé dans la préparation du prochain congrès, et, dans les sections, les militants lui auraient rappelé qu'il nous a laissé une ardoise de 15 millions."
Cette vente qui acterait la "mort du parti d'Epinay", constatée par le Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, n'est pourtant pas encore réalité. Dans Le Parisien, le numéro 2 du parti parle seulement d'hypothèse. "La décision n'est pas prise", assure Rachid Témal. Toutefois, "il existe un consensus" sur un possible déménagement. Mais "il n'y a pas d'urgence financière", insiste Emmanuel Grégoire, le patron des socialistes parisiens.