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Politique

Hollande : « des annonces en novembre » sur la compétitivité

François Hollande, lundi 29 octobre, au siège de l'OCDE

François Hollande, lundi 29 octobre, au siège de l'OCDE - -

Des annonces seront faites en novembre sur la compétitivité, a promis lundi François Hollande. Des mesures qui s'étaleront sur le quinquennat. Le chef de l’État a également invoqué l'intérêt général en cette période de crise, alors que les grands patrons réclament des baisses de charges.

On va bientôt être fixé. François Hollande a promis lundi que des « décisions » seraient prises dès le mois de novembre « dans tous les domaines de la compétitivité ». Ces décisions fixeront « la donne » pour l’ensemble du quinquennat a ajouté le chef de l’Etat, à l’issue d’une réunion avec les organisations économiques internationales (FMI, OMC, OCDE, Banque mondiale et Organisation internationale du travail OIT) à Paris. « La donne qui va être offerte dans quelques jours à la suite du rapport Gallois », remis le 5 novembre au gouvernement, « cette donne-là sera celle du quinquennat », a déclaré François Hollande.
Selon le président de la République, « une politique de compétitivité suppose une action dans la durée mais avec de la visibilité pour les acteurs économiques », notamment les chefs d'entreprise, les contribuables et les épargnants. Il a donc promis que lorsque son « pacte de compétitivité » sera annoncé, « chacun saura exactement ce qui sera fait » au cours des cinq prochaines années, au nom de la « stabilité ».

« Seul doit compter l’intérêt général »

On ne sait pas encore quelles seront les décisions prises pour améliorer la compétitivité de nos entreprises, mais François Hollande a répondu aux grands patrons qui demandent une baisse des charges qui pèsent sur les entreprises du Cac 40, à hauteur de 30 milliards. « Nous sommes dans un moment où seul doit compter l'intérêt général. Il est aussi demandé un certain nombre de responsabilités aux hauts dirigeants », a expliqué François Hollande. C'est « socialement pas possible » avait déjà répondu un peu plus tôt Pierre Moscovici, le ministre de l’Economie.

Le monde « a besoin de régulation »

Aucune décision n’a été prise lors de cette réunion au siège parisien de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui sera amenée à se renouveler chaque année, pour « faire le point de l'économie mondiale » a dit François Hollande.
Pas de décision, mais apparemment un avis unanime sur les dérives financières, toujours en cours malgré la crise. Le chef de l’Etat, et ses interlocuteurs, ont appelé à davantage de régulation : « Si nous laissons les marchés seuls, si nous attendons des marchés et uniquement d'eux la résolution de la crise, il y a à craindre qu'elle se perpétue encore longtemps ». Le monde a, selon François Hollande, « besoin de mécanismes, besoin de régulation, besoin d'action ».
Le chef de l'Etat a assuré avoir constaté une « grande cohérence » au cours de la réunion « dans cette prise de conscience et cette volonté de mettre la régulation là où elle a été trop longtemps absente ». La régulation dans la finance était déjà au menu des réunions internationales juste après la crise de 2008. 4 ans après, aucune application concrète n’a été mise en place.

Philippe Gril avec agences