Hervé Mariton: "Nicolas Sarkozy, ton retour ne serait pas raisonnable"

Hervé Mariton, mardi sur BFMTV et RMC. - BFMTV
#L'aveu: "Les rythmes scolaires, pas une mauvaise chose"
Une fois n'est pas coutume, un homme politique de droite applique la réforme des rythmes scolaires... et ne s'en plaint pas. Hervé Mariton, maire de Crest, reconnaît que la semaine de quatre jours et demi avec des activités périscolaires, qu'il applique depuis plus de quinze ans dans sa commune, "n'est pas une mauvaise chose".
Que pense-t-il de ses homologues prêts à retirer les poignées de porte des écoles pour ne pas se soumettre à la réforme? "Cela n'est pas mon style. Mais le gouvernement a tout mélangé, sur le fond comme sur la forme, et n'a pas respecté les élus locaux."
#Le clash: "Najat Vallaud-Belkacem a beaucoup de défauts"
En ce jour de rentrée, il est revenu sur la nouvelle ministre de l'Education, une personne "qui a beaucoup de défauts", selon Hervé Mariton. "Madame Najat Vallaud-Belkacem était connue jusqu'à présent par ses positions sur l'idéologie du genre, et les ABCD de l'égalité." "Elle défend l'idéologie du genre, et elle l'assume!", affirme-t-il.
La ministre est pourtant sans équivoque sur le sujet, comme elle l'a réexpliqué mardi sur France 2: "La 'théorie du genre n'existe pas. (...) N'adoptons pas les mots de ceux qui, par la rumeur, par la manipulation, cherchent à déstabiliser l'école", s'est indignée Najat Vallaud-Belkacem.
#Le conseil: "Nicolas Sarkozy, ne reviens pas"
Candidat à la présidence de l'UMP, il rencontre jeudi Nicolas Sarkozy, "personnalité éminente de notre mouvement", estime le député, avant de sortir les crocs. "Je lui dirai: 'Nicolas, si tu es candidat à la présidence du parti, mon avis est que ce n'est pas raisonnable. L'enjeu n'est pas la reconquête de l'Elysée, bien que François Hollande, ce soit une tragédie. Avant, nous avons besoin de reconstruire l'UMP. C'est une mission humble et technique, et je m'y propose! D'ailleurs, je suis le seul à pouvoir dire aujourd'hui: je ne serai pas candidat aux primaires" pour la présidentielle.
Il appelle d'ailleurs l'ancien chef de l'Etat à un examen de conscience, sur ce qu'il a "bien" et "mal" fait. "Je n'ai jamais été son ministre, ni même courtisan, ce qui me donne une liberté pour parler. C'est peut-être la bonne relation à avoir avec Nicolas Sarkozy", glisse-t-il avec malice.