Taubira: "Qui demande ma démission? Copé, Fenech! C'est un sketch!"

Christiane Taubira devant l'Elysée, à la sortie du Conseil des ministres le 12 mars. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Christiane Taubira persiste et signe. Dans un entretien au Monde jeudi, la garde des Sceaux réaffirme qu'elle "ne démissionnera pas" de son poste. Elle avance une nouvelle fois ne pas avoir eu connaissance des écoutes de Nicolas Sarkozy avant le 26 février. "Désolée, mais j'ai beau être une sorcière d'Amazonie, il y a des limites à mon pouvoir", explique-t-elle.
En évoquant les documents qu'elle a brandi devant la presse mercredi, et dont le contenu a finalement été révélé, Christiane Taubira assure que sur le fond ces documents "justifie l'ouverture d'une information judiciaire. On est en train de m'accuser de connaître le contenu des interceptions! De connaître la date à laquelle les interceptions ont été décidées, d'avoir reçu des synthèses, et vous, vous trouvez ça dans ces deux lettres? Je les ai lues, elles expliquent les motifs pour lesquels une information judiciaire a été ouverte."
"Le Premier ministre ne me dément pas"
Quant au "désaveu" de Jean-Marc Ayrault, qui a affirmé mardi soir que Christiane Taubira et lui étaient au courant, la garde des Sceaux balaie l'affaire en disant n'avoir "aucun sentiment de lâchage". "Le Premier ministre ne me dément pas", assure-t-elle.
La ministre est donc bien décidée à rester à son poste. Et s'exclame: "qui demande ma démission? Copé, Alliot-Marie, Fenech! C'est un sketch!