Santé mentale des jeunes: des référents dans les établissements scolaires à la rentrée

Une salle de classe dans un collège. Photo d'illustration - DAMIEN MEYER / AFP
Une réponse au mal-être chez les jeunes? Ce mercredi 11 juin, le gouvernement a détaillé un plan dédié aux soins psychiatriques et à la question plus large de la santé mentale. L'un des volets porte sur sa prise en charge au sein du milieu scolaire, de manière à développer une synergie entre ministère de la Santé et de l'Éducation nationale.
À partir de la rentrée 2025-2026 chaque établissement de l'école primaire jusqu'au lycée va devoir être doté de deux "personnels repères" chargés de détecter de manière précoce les possibles troubles. L'objectif plus large, grâce à des modules de formation, est d'aboutir à "la formation de 100 % des personnels de santé scolaire aux repérages précoces" a expliqué le ministère de la Santé.
"La période de plus grande vulnérabilité, charnière en matière de santé mentale, ce sont les jeunes, notamment de 12 à 25 ans".
À noter que cette annonce, déjà présentée par le ministère de l'Éducation il y a quelques semaines, présente un certain nombre d'ombres. À trois mois de la prochaine rentrée scolaire, les dispositifs de formation n'ont pas encore été complétés et sont toujours en préparation. Le ministère n'a d'ailleurs pas identifié les personnels pouvant assurer la mission de référent: professeurs, infirmiers ou médecins scolaires, assistants d'éducation, etc.
"L'objectif n'est pas de contraindre, il faut que chacune et chacun puisse être en capacité d'avoir cette vision pour repérer et, adresse le mieux" ces problématiques, explique-t-on au ministère de la Santé.
Des étudiants en médecine dans les écoles
Les ministères souhaitent également mettre à contribution la "réserve sanitaire", soit l'ensemble des étudiants en profession médicale, pour qu'ils puissent intervenir dans les classes et sensibiliser aux enjeux de bien être, de gestion du stress, etc.
La question de la santé mentale des jeunes est une préoccupation régulièrement remise en avant, encore une fois cette semaine à la lumière du drame de Nogent, en Haute-Marne, où un collège a mortellement poignardé une surveillante de l'établissement.
Des débats survenus bien qu'à ce stade l'adolescent ne présente pas de signe évoquant un possible trouble mental, selon le procureur, une affirmation qui devra être confirmée par des expertises au cours de la procédure.