Rythmes scolaires: Peillon répond à "ceux qui veulent faire peur aux parents"

En déplacement jeudi à Caen, le ministre de l'Education a répondu aux critiques de l'opposition contre sa réforme des rythmes scolaires. Il a aussi assuré les établissements en grève d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, du déblocage de nouveaux moyens.

Vincent Peillon a profité ce jeudi d'un déplacement à Caen pour avertir "tous ceux qui sont en train de vouloir faire peur aux parents" de sa détermination à mener à bien la réforme des rythmes scolaires, y compris à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, où de nombreux établissements scolaires sont en grève ce jeudi.

"Financer des activités pour tous les enfants"

Vincent Peillon a fait valoir qu'il "luttait contre les injustices, justement en finançant des activités péri-éducatives qui jusque-là était payantes". Le ministre a insisté sur le fait que cet accès nouveau "à la musique, au théâtre, au sport" concernait "tous les enfants". Quant au financement jugé insuffisant par Jean-François Copé, Vincent Peillon s'est voulu à nouveau rassurant, dès jeudi matin sur France Info: "Nous mettons de l'argent. Il n'y a pas d'inquiétude pour l'avenir".

Il répondait, ou continuait de répondre ainsi, par caméra interposée, à l'UMP Jean-François Copé avec lequel il s'était écharpé à l'Assemblée nationale mardi. La querelle portait précisément sur le financement de la réforme, problématique pour les communes les plus pauvres.

Des "renforts" pour Aubervilliers

Vincent Peillon est aussi revenu le blocage d'Aubervilliers, commune de Seine-Saint-Denis où deux écoles sur trois sont en grève. "Demain [vendredi], les services de l'Education rencontreront le maire et nous trouverons les solutions pour que les enfants d'Aubervilliers aient le meilleur", a expliqué le ministre, laissant espérer du "renfort".

La mairie et les grévistes avaient annoncé en matinée un total de 21 établissements fermés, mais le rectorat a précisé que seules 13 écoles étaient closes "à 100%" et 8 "fortement perturbées". Au total, 72% des enseignants d'Aubervilliers sont en grève, a précisé le rectorat, tandis que les syndicats avancent le chiffre d'au moins 90% de grévistes.

David Namias