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Gouvernement

Quand une ministre ne sait pas ce qu'est la PMA

Jacqueline Gourault à l'Assemblée nationale le 26 septembre 2017.

Jacqueline Gourault à l'Assemblée nationale le 26 septembre 2017. - JACQUES DEMARTHON / AFP

Interrogée sur sa position sur le sujet dimanche soir à la télévision, Jacqueline Gourault a eu du mal à cacher son malaise.

Moment de solitude pour Jacqueline Gourault dimanche soir. Invitée de France 3, la ministre auprès du ministre de l'Intérieur a été invitée à donner son avis sur l'ouverture de la PMA aux couples de femmes. Evoquée par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, elle est étudiée actuellement par le gouvernement pour les lesbiennes et les femmes célibataires, et devrait être adoptée dans le cadre de la révision des lois de bioéthique. En septembre 2017, Marlène Schiappa avait d'abord annoncé que la PMA serait ouverte à toutes les femmes en 2018.

Mais cela a vraisemblablement échappé à Jacqueline Gourault, qui n'a pas compris de quoi il s'agissait quand on l'a interrogée. La ministre venue du MoDem a eu du mal à cacher son malaise pendant l'échange avec le journaliste de Dimanche en politique. La vidéo est disponible sur le site de Franceinfo (à 22 minutes). 

- "Emmanuel Macron candidat avait promis la PMA pour les couples de femmes, est-ce que vous vous y êtes favorable?"
- Excusez-moi je n'ai pas bien compris votre question.
- Etes-vous favorable à la PMA pour les couples de femmes?
- Euh… la PMA… je suis en train de réfléchir…
- La procréation médicalement assistée.
- Oui c’est ça. C’est une question éthique, personnelle, à laquelle j’apporterai ma réponse quand le sujet viendra", a finalement répondu la ministre. 

Opposée au mariage pour tous

Venue du MoDem, Jacqueline Gourault a été sénatrice pendant 16 ans et vice-présidente du Sénat pendant près de 3 ans. Après l'élection d'Emmanuel Macron, elle a été chargée de suivre le dossier corse au sein du gouvernement.

En 2013, en plein débat sur l'ouverture du mariage aux couples de même sexe, elle avait annoncé sa volonté de voter contre au Sénat. "J’étais opposée au mot mariage. Je pensais que pour une question culturelle, il valait mieux trouver un autre terme et s’unir d’une autre manière", a-t-elle expliqué dimanche soir, interrogée sur sa position de l'époque. 

Charlie Vandekerkhove