Porte plainte en ligne, contrôle d'identité sur tablette: la police du 21e siècle selon Collomb

Gérard Collomb. - BFMTV
"Faire entrer la police et la gendarmerie au 21e siècle." D'une manière un peu ironique, le ministre de l'Intérieur a détaillé sur BFMTV et RMC les moyens mis en place dans le cadre de la police de sécurité du quotidien qui doivent permettre de remettre les policiers et gendarmes sur le terrain. Simplification des procédures, modernisation du matériel, 30 quartiers prioritaires de "reconquête républicaine" vont bénéficier d'un renfort de 15 à 30 hommes à chaque fois.
"Ce sera 600 policiers et 500 gendarmes nouveaux, indique le ministre. On crée pour le quinquennat 10.000 postes nouveaux plus ceux que l'on va redéployer en embauchant des personnels administratifs."
Afin de désengorger les commissariats surchargés, Gérard Collomb promet que l'on pourra "d'ici un an" déposer plainte en ligne pour certains délits mineurs. "Nous expérimentons des pré-dépôt de plainte en ligne", a confirmé le locataire de la place Beauvau. Des pré-plaintes en ligne existent déjà mais obligent tout de même à prendre rendez-vous pour signer sa plainte. Cette dématérialisation doit permettre de dégager du temps à certains policiers.
"Apaiser les contrôles"
Des policiers que l'on devrait retrouver sur le terrain, et mieux équipés. D'ici 2020, 110.000 tablettes numériques seront mises à dispositions des policiers et gendarmes. "Avant quand vous contrôliez quelqu'un, vous étiez obligés d'appeler le commissariat pour savoir s'il était fiché quelque part, là vous l'avez directement sur votre tablette et donc en l'espace de deux minutes vous pouvez savoir s'il est fiché au fichier des antécédents judiciaires voire même au fichier de la radicalisation, détaille le ministre.
"En deux minutes le contrôle est terminé, ce qui permettra d’apaiser les contrôles", estime encore Gérard Collomb.
Le ministre de l'Intérieur a confirmé également "la forfaitisation, c’est-à-dire taper tout de suite au porte-monnaie" lors de la commission de "petits délits". Enumérant le trafic de cannabis, le harcèlement sexuel, l'occupation sauvage ou encore une attitude agressive envers des personnes, Gérard Collomb explique que ces délits seront sanctionnés d'"une amende de 200 euros" afin de s'en prendre à "ceux qui gâchent la vie de nos concitoyens".