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Plafonnement de l'intérim médical: François Braun affirme qu'aucun service ne fermera en avril

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Le ministre de la Santé affirme ce lundi sur RMC-BFMTV que des "solutions" ont été trouvées pour qu'aucun service hospitalier ne ferme dans les trois prochaines semaines, à la suite de l'entrée en vigueur du plafonnement des tarifs de l'intérim médical.

Le ministre de la Santé se veut rassurant. François Braun affirme ce lundi sur RMC-BFMTV qu'"il n'y a pas de service qui va fermer de façon sèche" dans les hôpitaux ce mois-ci en raison du plafonnement des tarifs de l'intérim médical dans les hôpitaux publics. À partir de ce lundi, ce tarif sera de 1390 euros brut maximum pour 24h.

Le Syndicat national des médecins hospitaliers remplaçants a estimé ces derniers jours auprès de Franceinfo et du Journal du dimanche (JDD) que cette mesure menaçait environ 200 services à travers la France. François Braun affirme toutefois ce lundi avoir trouvé "des solutions pour les trois premières semaines d'avril pour tous les services".

Il explique que des "solutions" ont été trouvées "grâce à la mobilisation des établissements, des médecins" et à "la solidarité territoriale" qui permet des transferts de soignants d'un hôpital à l'autre en cas de besoin.

Une "marchandisation de la santé"

Ces "plannings remplis" en avril le seront-ils sur le long terme, avec un syndicat fermement opposé à la mise en œuvre de ce plafonnement créé par une loi de 2016 mais jamais appliqué? François Braun reconnaît sur RMC-BFMTV une "situation d'extrême urgence". "Je ne doute pas que de nombreux intérimaires reviennent vers l'hôpital", ajoute-t-il toutefois.

"Je n'ai rien contre les intérimaires", a aussi déclaré le ministre de la Santé, qui pointe "les dérives de cet intérim" qui peut coûter des "sommes astronomiques".

Dans une tribune publiée fin mars dans le JDD, des présidents d’organisations de l’hôpital public affirmaient que les prix pouvaient "atteindre plus de 4 000 euros certains jours".

François Braun condamne un système de "marchandisation de la santé": "c'est contre ça, aussi pour des raisons éthiques, que je me bats".

Sophie Cazaux