Le maire de Lyon va démissionner pour laisser son siège à Gérard Collomb

Gérard Collomb prépare sa sortie. Alors qu’il envisageait un temps de promouvoir la candidature de sa femme, Caroline Collomb, à la mairie de Lyon pour les municipales de 2020, le ministre de l’Intérieur, confronté à de premières critiques, a finalement décidé de jouer le premier rôle et de manoeuvrer pour être certain de retrouver son ancien poste.
Car s'il devait initialement quitter le gouvernement après les européennes en mai prochain, Gérard Collomb a décidé d'accélérer les choses afin d'éviter de voir ses opposants prendre de l'avance.
Ce mardi, le ministre de l'Intérieur a donc accordé une interview au Figaro dans laquelle il a maintenu sa volonté de présenter sa démission au chef de l’État pour reprendre son siège à la mairie de Lyon. Et le locataire de la place Beauvau n’était pas seul lors de cet entretien auquel l’actuel maire de la cité rhodanienne, Georges Képénékian, a également participé.
Une proximité loin d’être anodine. Selon l’entourage des deux personnalités, Georges Képénékian s’est engagé à démissionner pour laisser son siège à Gérard Collomb. Le premier adjoint Richard Brumm a lui-même prévenu ses adjoints pour les informer des intentions du maire.
Un conseil municipal extraordinaire attendu
Richard Brumm assistait en outre à une réunion ce mardi pour fixer la date du prochain conseil municipal extraordinaire. Gérard Collomb étant toujours conseiller municipal, il lui suffit d’un conseil pour que être réélu maire de Lyon par ses membres. D’autant qu’il bénéficie encore d’une large majorité à la mairie. Sa réélection devrait donc être une formalité.
Élu maire de Lyon en 2014 avec 50,64% des voix au second tour, Gérard Collomb avait nommé Georges Képénékian au poste de premier-adjoint. Nommé ministre de l'Intérieur en 2017, celui qui fait partie du premier cercle de fidèles d'Emmanuel Macron avait finalement organisé sa succession en conseillant Georges Képénékian.