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Gouvernement

La ministre du Travail appelle à "un peu de nuance" dans le débat sur l'immigration

La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, à l'Élysée le 10 octobre 2024 à Paris

La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, à l'Élysée le 10 octobre 2024 à Paris - Ludovic MARIN / AFP

"Il y a aussi une dimension économique de la question de l'immigration", souligne ce jeudi 17 octobre la ministre du Travail, alors que le projet de loi voulu par Bruno Retailleau suscite le malaise dans l'aile gauche de la macronie.

La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a jugé ce jeudi 17 octobre qu'il fallait introduire "un peu de nuance" dans le débat sur l'immigration, rappelant qu'il comportait une "dimension économique" à ne pas négliger. Moins d'un an après la dernière loi immigration, dont certains décrets d'application n'ont toujours pas été publiés, le gouvernement a annoncé vouloir une nouvelle loi en 2025.

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a affirmé mardi qu'il souhaitait présenter un texte identique à la loi votée l'année dernière puis partiellement censurée, des déclarations qui ne vont pas apaiser un malaise déjà bien installé dans l'aile gauche de la macronie.

"Je regarde (cette question) en tant que ministre du Travail et de l'Emploi et je rejoins les propositions d'un Patrick Martin, président du Medef ou d'un François Asselin, président de la Confédération des PME qui disent qu'il y a aussi une dimension économique de la question de l'immigration", a déclaré la ministre sur France 2.

"Trop de facilité"

"On parle de 55.000 visas (délivrés) à titre économique pour pourvoir des emplois dans les emplois à domicile, dans le bâtiment, dans des métiers qu'on considère comme essentiels", a précisé la ministre macroniste.

"Un tiers de cette immigration économique, c'est des bacs + 5", a-t-elle souligné. "On a besoin de 20.000 ingénieurs dans notre pays. Donc je pense qu'il y a aussi un besoin de nuance dans un débat, qui sinon peut aller dans un peu trop de facilité", a-t-elle indiqué, disant vouloir "travailler" le sujet avec Bruno Retailleau.

B.F. avec AFP