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Irak: à Erbil, Laurent Fabius dénonce "un califat de la haine"

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, lors de sa conférence de presse dimanche à Badgad, en Irak.

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, lors de sa conférence de presse dimanche à Badgad, en Irak. - -

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius est arrivé en Irak ce dimanche, pour y superviser la livraison d'aide humanitaire française aux civils fuyant l'avancée des jihadistes. Il s'est rendu à Bagdad, puis à Erbil, dans le Kurdistan irakien.

MISE A JOUR - Le ministre des Affaires étrangères est arrivé à Erbil en fin de matinée, comme le rapporte Guillaume Hoair, envoyé spécial de BFMTV en Irak:

Après la rencontre avec le Président d'#Irak à #Bagdad @LaurentFabius accueille l'aide humanitaire française à #Erbil pic.twitter.com/MzbrWnN6IC
— Guillaume Hoair (@guillaumehoair) 10 Août 2014

"Une intervention militaire n'est pas prévue par la France"

La France apporte une aide humanitaire en Irak mais ne prévoit pas d'y intervenir militairement contre les jihadistes de l'Etat islamique (EI), a déclaré dimanche le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, lors d'une conférence de presse télévisée à Erbil, dans le Kurdistan irakien. "C'est aux Irakiens de mener ce combat", a souligné Laurent Fabius, qui s'exprimait au côté de Massoud Barzani, président de la région autonome du Kurdistan irakien.

"Notre soutien est actuellement humanitaire (...) Actuellement une intervention de type militaire n'est pas prévue par la France", a souligné le chef de la diplomatie française, qui effectuait un déplacement d'une journée en Irak pour y superviser la livraison d'aide humanitaire française aux civils fuyant l'avancée des jihadistes.

Laurent Fabius a dénoncé ce qu'il a appelé "le califat de la haine" établi par les jihadistes de l'Etat islamique à cheval sur l'Irak et la Syrie, et souligné que les forces kurdes et irakiennes qui les affrontent ne menaient "pas simplement un combat pour eux-mêmes", mais "un combat pour les libertés qui nous concerne tous".

Le ministre a par ailleurs réaffirmé le souhait de la France d'un gouvernement d'unité nationale en Irak "pour créer les conditions politiques du combat".

Contre le terrorisme, "le mot d'ordre est la solidarité"

Laurent Fabius a auparavant rencontré à Bagdad le ministre irakien des Affaires étrangères par intérim, Hussein Chahristani. "Il faut que tous les Irakiens se sentent représentés et puissent ensemble mener la bataille contre le terrorisme", a déclaré le ministre français, alors que l'Irak, qui fait face depuis deux mois à une offensive jihadiste, n'a toujours pas de gouvernement.

"Les irakiens doivent mener ensemble la bataille contre le terrorisme", a déclaré Laurent Fabius à son arrivée à Bagdad, "le mot d'ordre est la solidarité".

Le ministre a quitté la France dimanche matin tôt, et est arrivé à Badgad vers 9 heures.

Laurent #Fabius s'est posé à #Bagdad pour parler de la suite des opérations avec son homologue en #Irak pic.twitter.com/scthEfjMps
— Guillaume Hoair (@guillaumehoair) 10 Août 2014
C. P. et V.R. avec AFP