BFMTV
Gouvernement
Alerte info

Bateau pour Gaza intercepté par Israël: Emmanuel Macron veut un retour "dans les plus brefs délais" des ressortissants français

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours à l'ouverture du Shangri-La Dialogue Summit à Singapour, le 30 mai 2025

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours à l'ouverture du Shangri-La Dialogue Summit à Singapour, le 30 mai 2025 - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Le ministère des Affaires étrangères a communiqué ce lundi 9 juin après le déroutement du bateau humanitaire en direction de Gaza où se trouvent six Français dont l'eurodéputé LFI Rima Hassan. La France a été "en lien avec les autorités israéliennes pour prévenir tout incident" lors de l'intervention de l'armée.

Emmanuel Macron et le gouvernement français prennent la parole quelques heures après le déroutement du Madleen, un navire humanitaire qui avait pour objectif d'amener de l'aide à Gaza, dérouté par l'armée israélienne dans la nuit de dimanche à ce lundi 9 juin.

"Le président de la République a demandé de permettre, dans les plus brefs délais, le retour en France de nos six ressortissants français dont le bateau a été intercepté au large de la bande de Gaza par les autorités israéliennes", a communiqué l'Élysée.

"Exercer notre protection consulaire"

"Dès l'arraisonnement du navire, nous avons demandé à pouvoir exercer notre protection consulaire à leur égard. Notre consulat a demandé à pouvoir leur rendre visite dès lors qu'ils auront rejoint le port d’Ashdod, en vue de s'assurer de leur situation et de faciliter leur retour rapide en France", s'est exprimé le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, dans un communiqué.

Le gouvernement indique qu'il avait "mis en garde" et tenté de dissuader les occupants de la mission, parmi lesquels l'eurodéputée Rima Hassan et la militante Greta Thunberg. "Nous avons été en lien avec les autorités israéliennes pour prévenir tout incident", ajoute Paris.

Selon une communication du ministère des Affaires étrangères israéliens, les douze membres de la mission humanitaire seront ramenés dans leurs pays d'origine, dans un calendrier inconnu à cette heure.

Sur RMC-BFMTV, l'eurodéputée LFi Manon Aubry a appelé le président français Emmanuel Macron, la présidente du Parlement européen Roberta Metsola et celle de la Commission européenne Ursula von der Leyen à passer à "l'action" pour "demander la libération la plus rapide possible de l'équipage de la Flottille de la liberté, faute de quoi ils auront aussi à rendre des comptes de leur complicité".

Elle a également fustigé "le silence complice et lâche de ceux qui ne font rien face à ce génocide, face à cette arrestation illégale".

Après le communiqué du président de la République, le coordinateur insoumis Manuel Bompard a affiché son insatisfaction. "C’est tout? Donc le président de la République n’a rien d’autre à dire face au blocage illégal d’un bateau d’aide humanitaire et au kidnapping de son équipage?", peut-on lire sur X.

Thierry Arnaud avec Tom Kerkour avec AFP