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Politique

Gaz de schiste : le gouvernement va rencontrer des ONG

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Selon des informations RMC, une réunion devrait avoir lieu le 24 juillet entre le gouvernement et des ONG écologistes. L’épineux dossier de l’exploitation des gaz de schiste pourrait bien être rouvert. « Une stupidité », selon Jean-Vincent Placé.

Selon des informations RMC, une rencontre devrait avoir lieu le 24 juillet entre le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, la ministre de l’Ecologie et des ONG écologistes, notamment Greenpeace et France Nature Environnement. Une réflexion devrait avoir lieu à cette occasion sur l’exploitation des gaz de schiste. Le but : obtenir l’aval des ONG pour des recherches sur le dossier, suivies d’une étude sur l’impact environnemental.
L’exploitation des gaz de schiste est un sujet sensible : son extraction, qui nécessite la destruction de la roche qui l’enferme, est très polluante. Son exploitation avait d’ailleurs été rendue interdite par le gouvernement Fillon à l’été 2011, après une forte mobilisation d’opposants. La France était alors devenue le premier pays à bannir l'usage de la technique de la fracturation hydraulique, susceptible d'entraîner des pollutions du sous-sol.

« Cela permettrait peut-être de tirer les prix vers le bas »

Pourtant, François-Michel Gounot, ancien député UMP et auteur d’un rapport parlementaire sur le sujet, l’exploitation des gaz de schiste est un dossier qui mérite d’être rouvert. « A un moment où nous dépensons chaque année plus de 60 milliards pour notre facture de pétrole et de gaz, il serait un peu surprenant que la France ne regarde pas les richesses qu’elle a dans son sous-sol, explique-t-il. Ensuite, on verra dans quelles conditions on pourrait passer à une phase d’exploration, voire d’exploitation. Cela permettrait peut-être de tirer les prix vers le bas et surtout de ne plus dépendre des importations. »

« Rouvrir ce dossier serait plus qu'une provocation »

Jean-Vincent Placé, président du groupe EELV au Sénat (Europe Ecologie-Les Verts) estime qu’il s’agit d’une « stupidité ». « Rouvrir ce dossier serait plus qu’une provocation, ce serait une stupidité, s’insurge-t-il. Il s’agit d’envoyer à entre 2000 et 4000m sous terre des millions de mètres cube d’eau avec des billes de sable et des produits chimiques toxiques. Tout cela a un coût environnemental désastreux. C’est totalement ridicule, c’est une politique du passé que je n’imagine pas que le gouvernement prenne à son compte. »

La Rédaction, avec Eléna Le Runigo