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Présidentielle: Ménard acte sa réconciliation avec Le Pen et annonce qu'il la soutiendra en 2022

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Après avoir longtemps martelé que la présidente du RN ne pouvait pas gagner l'élection présidentielle, le maire de Béziers a constaté que les sondages lui "donnent tort sur cette question".

Après la brouille, Robert Ménard reconnaît avoir dit "des conneries". Invité de BFMTV-RMC ce lundi matin, le maire de Béziers a été interrogé sur la capacité de Marine Le Pen à incarner une alternative à Emmanuel Macron lors de la prochaine élection présidentielle. Après avoir longtemps martelé que la patronne du Rassemblement national ne pouvait pas gagner en 2022, Robert Ménard "constate que les sondages (lui) donnent tort sur cette question".

"Et surtout, je constate que ce que je souhaitais depuis des années, c'est-à-dire l'arrivée d'un candidat qui aurait pu faire le lien entre la droite de la droite et la droite plus gouvernementale, (...) on n'y est pas arrivé. Aujourd'hui, y a personne d'autre qui incarne" cette voie, juge le cofondateur de Reporters sans frontières.

Pas d'union des droites

"Bien sûr que je la soutiendrai", en déduit-il. "On n'a pas trouvé aujourd'hui la personne idoine, qui soit capable de faire le lien entre les différentes droites", estime le maire de Béziers, élu en 2014 puis réélu en 2020 avec le soutien du RN, sans pour autant y avoir jamais adhéré.

Rebondissant sur un propos controversé tenu la veille sur RTL par Guillaume Peltier, vice-président de LR, Robert Ménard a ajouté que Marine Le Pen n'avait "pas encore réussi" à amorcer cette union des droites qu'il appelle de ses vœux.

"Comme quoi avec Guillaume Peltier on ne soutiendra pas les mêmes personnes. Le problème ce sera le second tour", glisse l'édile avec le sourire.

Malgré son soutien franc, Robert Ménard maintient qu'un "certain nombre de mesures" que Marine Le Pen "continue à défendre (...) sont des mesures rhédibitoires pour la droite". Et d'évoquer l'exemple du retour de l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans comme une "vraie bêtise", "une connerie absolue" qui serait "impossible à faire".

Jules Pecnard Journaliste BFMTV