BFMTV
Rassemblement national

"Libérez Marine Le Pen!": Donald Trump dénonce la condamnation de la leader du RN, une "chasse aux sorcières"

placeholder video
Le président des États-Unis a publié ce jeudi 3 avril un long message sur son réseau Truth Social pour dénoncer la condamnation de Marine Le Pen par la justice française plus tôt cette semaine.

Lundi, peu après la condamnation de Marine Le Pen à une peine de cinq ans d'inéligibilité, Donald Trump avait jugé qu'il s'agissait là d'une "affaire très importante". Suffisamment importante pour que le président des États-Unis revienne plus en longueur sur le sort de la figure de proue du Rassemblement national ce jeudi 3 avril.

Sur son réseau Truth Social, le président américain a appelé à la "libération" de Marine Le Pen en jugeant que sa condamnation à une peine d'inéligibilité constituait une "chasse aux sorcières" pour l'empêcher de remporter la présidentielle française de 2027.

"Je ne connais pas Marine Le Pen mais je suis sensible au fait qu'elle travaille dur depuis tant d'années", a écrit dans la nuit de jeudi à vendredi le président américain.

"Elle a essuyé des échecs mais elle a continué et, maintenant, juste avant ce qui serait une Grande Victoire, ils s'en prennent à elle sur une accusation mineure dont elle ne savait probablement rien - Cela ressemble pour moi à une erreur comptable", a poursuivi le locataire de la Maison Blanche en allusion à la condamnation de Marine Le Pen, qui pourrait l'empêcher de concourir à la prochaine présidentielle.

"C'est tellement mauvais pour la France et pour le Grand Peuple de France (...) LIBEREZ MARINE LE PEN!", a exhorté Donald Trump en lettres majuscules.

Sans jamais citer la justice et l'exécutif en France, le président américain, dont les proches JD Vance et Elon Musk soutiennent ouvertement des partis d'extrême droite en Europe, a jugé que Marine Le Pen était victime d'une "chasse aux sorcières" par des "gauchistes européens qui se servent de l'arme judiciaire pour faire taire la liberté d'expression".

Pour Vance, "ils essaient de la mettre en prison"

Son vice-président JD Vance a aussi apporté jeudi son soutien à la dirigeante du Rassemblement national (RN). "Elle est en tête dans certains sondages. Et pour une accusation particulièrement mineure (...) ils essaient de la mettre en prison et de l'écarter du scrutin", a-t-il déclaré sur la télévision Newsmax, une des chaînes préférées de la droite ultraconservatrice américaine.

Il a aussi laissé entendre, à tort, que Marine Le Pen n'était pas personnellement "impliquée" dans les faits reprochés par la justice française. "Ce n'est pas ça la démocratie", a-t-il martelé.

Jugée coupable lundi à Paris de détournement de fonds publics dans l'affaire des assistants parlementaires européens, Marine Le Pen s'est vu infliger quatre ans de prison (dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique), une amende de 100.000 euros et surtout cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire. Après cette condamnation, la triple candidate à la présidentielle a reçu le soutien de nombreux dirigeants étrangers de la droite radicale.

Tous les soirs dans Le Titre à la Une, découvrez ce qui se cache derrière les gros titres. Zacharie Legros vous raconte une histoire, un récit de vie, avec aussi le témoignage intime de celles et ceux qui font l'actualité.
Droits de douane de Donald Trump: quelles conséquences sur notre économie?
17:00

De son côté, Marine Le Pen a appelé jeudi soir à l'instauration d'un "protectionnisme intelligent" en Europe, après l'annonce de 20% de droits de douane américains supplémentaires sur tous les produits importés de l'Union européenne.

La présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale a dénoncé sur X des annonces "brutales et au bénéfice des seuls Etats-Unis alors que nous aurions pu construire de nouvelles règles pour le commerce international sans le déni des mondialistes forcenés".

Vincent Gautier avec AFP